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Opinion

Développement durable : il n’y a que le premier pas qui coûte

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Suite à son portrait paru dans le dernier numéro de « Terra eco », Tristan Lecomte, pédégé d’Alter Eco, nous a adressé cette chronique. Selon lui, il faut se garder de toute suspicion vis-à-vis des personnes et des entreprises qui se mettent au « durable ».

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  • Denis Guichot : En avant, toutes !

    Toutes les organisations et tous les individus sont bien entendu les bienvenus à bord du navire "développement durable".
    Je crois très fort aux initiatives qui se mettent en place et qui vont être génératrices de synergies.
    Cependant, compte tenu de l’urgence écologique, il faut mettre toutes voiles dehors !
    Donner envie de changer représente un moteur essentiel pour faire bouger notre société. Sur ce sujet, je vous recommande l’excellent dossier réalisé par Futerra, dynamique agence de communication britannique spécialisée dans le développement durable.

    En avant, toutes !

    6.10 à 15h25 - Répondre - Alerter
  • De quoi parlons-nous ? L’expression est ultra-galvaudée, mais il s’agit bien d’un "développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs".

    Mon interprétation personnelle est que ce type de développement interdit le recours aux énergies fossiles, qui par définition ne sont plus disponibles pour les générations futures une fois consommées. Il faut bien se rendre compte que, sans d’hypothétiques progrès technologiques majeurs dans l’efficacité énergétique et dans de nouvelles énergies, le développement durable se concrétisera entre autres par la décroissance. Je ne connais pas une seule entreprise qui intègre ces données dans ses prévisions, quelques soient ses "premiers pas" vers le DD. Ainsi le DD n’existe pas encore, ce n’est qu’un objectif. A partir de là, quand je vois Total parler de développement durable, oui, je suis très sceptique, car c’est le coeur de business de Total de faire du développement non-durable.

    S’il est rentable de faire du DD, tout le monde en fera. Mais quand on en arrive aux mesures substantielles, celles qui ont le plus d’impact, il y a de fortes chances qu’elles soient contraires à l’intérêt financier. Or toute entreprise, quelques-soient ses louables intentions, évolue dans un environnement concurrentiel et face à un marché qui l’obligent à considérer les aspects économiques avant le reste. Dans ces conditions, je ne pense pas que l’initiative privée puisse changer le monde d’elle-même. Je ne vois pas comment le véritable DD pourrait résulter d’une démarche volontaire et créer une « vague inéluctable et profonde de changement de tous les acteurs et de tous les comportements ».

    Le danger de l’optimisme est de ne pas prendre la mesure des enjeux et de se contenter du "premier pas" (ce qui reste toutefois une bien meilleure posture que la résignation, facile mais guère productive). Il faut saluer le premier pas, mais il ne faut pas se tromper sur les motivations réelles des entreprises. Par exemple, quel est le but final d’Alter Eco ? S’il est d’améliorer le niveau de vie des producteurs et de contribuer au développement des PMA, on pourrait s’attendre à ce que vous ne vous contentiez pas d’acheter des matières premières, ca ça conserve l’essentiel de la valeur ajoutée au Nord. Mais l’alternative ne serait certainement pas rationnelle d’un point de vue économique (coût de la transformation sur place ? qualité ?) et à coup sûr elle servirait sur un plateau des parts de marché à Ethiquable. Vous pouvez prendre plein de belles initiatives… tant qu’elles permettent croissance et profit. C’est pourquoi, même avec un visage joyeux et épanoui, votre secteur ne porte pas l’espoir du changement de fond que vous souhaitez pour la société.

    Monsieur Lecomte, croyez-vous à la main invisible ? Je ne suis pas communiste, mais avouez qu’il faut quand même intervenir un minimum pour ne pas se laisser abuser pas la com. Pubs, rapports aux investisseurs, sites internet, c’est partout pareil : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Etant donné le grand écart avec la réalité, ça ne me paraît guère raisonnable de confier à l’entreprise la responsabilité de changer de modèle de développement.

    7.10 à 23h09 - Répondre - Alerter
  • Nous devrions passer d’une logique d’exploitation à une logique de protection, car dans le système actuel, dès qu’il y a des enjeux économiques ou financiers, la biodiversité est reléguée au 2nd plan. Changer le modèle économique actuel, suppose avant tout d’exiger des industriels et des politiques de faire attention à la pérennité et de reconnaître que la biodiversité joue un vrai rôle économique, social et écologique, qui doit être considérée, car on est incapable de s’y substituer. Il en va de notre sécurité et de notre avenir.
    Si cette nouvelle logique s’applique, alors on peut espérer que le capital et la nature fassent bon ménage...
    La biodiversité doit être reconnue et gérée comme un bien public mondial, et il faut définir des politiques qui donne à l’écologie la priorité dans les décisions publiques et permet de récompenser les actions bénéfiques et pénaliser les comportements nuisibles.
    Mais, la prise de conscience est lente, alors que les changements climatiques et la perte de la biodiversité sont des sujets très graves. L’Homme a besoin de la nature pour être heureux, mais rien ne garanti aujourd’hui que le bien-être humain se poursuivra dans l’avenir.

    16.10 à 19h36 - Répondre - Alerter
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