2010 démarre fort pour la banque Goldman Sachs qui réalise un joli bénéfice sur les quatre premiers mois de l’année. Le géant de Wall Street a ainsi enregistré une progression de 91% par rapport à la même période l’année dernière. Ses revenus sont eux passés de 9,42 milliards à 12,78 milliards de dollars. Un comble pour une banque qui vient d’être accusée par la Securities and Exchange Commission (SEC) de fraude liée à la vente de subprimes sans avertissement sur les risques associés à ce type de crédits immobiliers.
L’affaire a relancé les velléités de régulation des gouvernements, des États-Unis à l’Allemagne en passant par Londres. « Je suis choqué par cette faillite morale », a déclaré Gordon Brown à la BBC. « Les banques[...] constituent toujours un risque pour l’économie. » La FSA, régulateur britannique des marchés boursiers, a ouvert une enquête ce mardi 20 avril sur le comportement de Goldman Sachs en Grande-Bretagne.
La spéculation a cependant encore de beaux jours devant elle. Les ministres des finances de l’Union européenne, réunis les 15 et 16 avril, n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une taxe bancaire, un consensus n’ayant pu se dégager entre les partisans d’une taxe sur les transactions financières et ceux d’une taxe sur les banques. Selon les ONG Oxfam et Attac, seule une taxe sur les transactions financières permettrait à la fois de réduire la spéculation et de dégager les ressources nécessaires pour répondre aux enjeux mondiaux comme la lutte contre la pauvreté ou le réchauffement climatique.
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