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16-04-2010
Mots clés
Transports
Urbanisme
France

Paris à la reconquête de ses berges

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Paris à la reconquête de ses berges
 
Annoncé en grande pompe par le maire Bertrand Delanoë le 14 avril, le projet d'aménagement des voies sur berges à Paris semble ambitieux. Pourtant, d'autres localités françaises ont déjà pensé à remettre les piétons au centre de leurs préoccupations. Mais la capitale n'est pas une ville comme les autres…
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Depuis 1967, avec près de 40 000 usagers par jour, ce sont des autoroutes. Aujourd’hui, Bertrand Delanoë préfère les imaginer en promenades plantées. Elles, ce sont les voies sur berge de la Seine. Côté rive droite, le maire de Paris prévoit de planter des feux pour réduire la vitesse et de resserrer les chaussées. A gauche, le maire propose carrément de bannir les voitures entre le musée d’Orsay et le pont de l’Alma. Un paradis pour piétons ? Sur le papier, ça en a tout l’air. Sont en effet au programme des allées ombragées, des îles artificielles et même… un terrain de pétanque. En tout, 4 hectares et demi rendus aux promeneurs.

La capitale coiffée au poteau

Ambitieux ? Pas si sûr. Car au petit jeu de la reconquête des berges, la province fait figure de pionnière. Première à rentrer sur le terrain, Bordeaux. L’idée de transformer les quais en jardin a germé dès 2000. Il aura fallu presque dix ans à la belle utopie pour éclore, avec l’inauguration en mai 2009 d’un quai réhabilité sur près de 4,5 km de long et 80 mètres de large. Pour autant, la circulation automobile y conserve un espace, réduit, de deux fois deux voies, contre deux fois cinq voies avant les travaux. Lyon, elle, s’est lancé plus tard mais est vite passée à l’action. Entre 2005 et 2007, les quais du Rhône ont vibré au bruit des travaux. Résultat : une vaste prairie de 6000 m2 et 22 000 m2 d’espaces verts. Le long de la promenade, un ruban réservé aux piétons et une piste pour la glisse. Même calendrier pour Nantes. En 2007, on achève de rénover les anciens quartiers des chantiers navals. Au menu : un espace de circulation pour les vélos, de la végétation naturelle et d’étranges anneaux du plasticien Buren.

Dans la course au vert, la province aurait donc coiffé la capitale au poteau. « Il faut bien comparer ce qui est comparable, se défend Denis Baupin, adjoint à la mairie de Paris en charge de l’environnement. A Lyon, c’est un parking qui a été réaménagé ». Pas d’incidence sur le trafic routier, donc. Pour les automobilistes, la pilule fut plus facile à avaler. Idem à Nantes où l’espace piéton a été gagné sur une friche industrielle. Quid de Bordeaux ? « La dynamique a été impulsée par le développement du tramway, ce qu’on ne pouvait pas faire dans la capitale », commente l’adjoint Vert.

Pointée du doigt, la Préfecture de police

Mais pour redonner de l’espace aux piétons, il faut que les anciens automobilistes retrouvent une place. Au registre des solutions, Denis Baupin évoque l’automatisation de la ligne 1 du métro et les nouvelles rames à deux étages du RER A, qui longent tous deux la Seine. Les services de la Direction de la voirie et des déplacements de la Ville de Paris prévoient, eux, un report sur d’autres axes, comme le périphérique, le quai Branly ou le boulevard Saint Germain. Mais si le plan promet une « pacification de la circulation », beaucoup de Franciliens, consultés par forum citoyen, craignent les bouchons à venir.

Mais la vraie raison du blocage est peut-être à trouver ailleurs. Pour Denis Baupin, le frein principal au projet, - « dont on parlait déjà sous le premier mandat de Bertrand Delanoë »- fut la réticence de la Préfecture de police (qui a le dernier mot sur les questions d’aménagement de la voirie). Et ce, malgré la réussite des projets Paris-Plage ou de la fermeture des voies sur berges le dimanche qui ont déjà permis de réduire de 50 000 le nombre de déplacements quotidiens. A cause de l’institution, « le maire a dû s’auto-censurer, déplore Denis Baupin. L’État et la préfecture gardent la même philosophie. Pour garantir une bonne fluidité des axes, ils préfèrent maintenir un nombre important de déplacements en voiture. » Trop ambitieux pour les uns, au rabais pour les autres, le projet doit être mis en œuvre pour l’été 2012.

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