Après avoir pris la parole dans les pages du Parisien et au micro de RTL vendredi dernier pour tenter de convaincre les Français pas forcément acquis à sa cause, Nicolas Hulot poursuit sa réflexion sur la nécessité de la taxe carbone, en publiant hier, dans Le Monde, une tribune co-signée par le philosophe Dominique Bourg.
Il y dénonce une nouvelle fois la « main basse » de l’homme sur les ressources en pétrole, en minerais ou en eau de la planète, thème qu’il développait largement dans son dernier film, Le syndrome du Titanic. Et rappelle qu’il n’y a "aucun sens à opposer souci de l’environnement et souci économique, tant la disponibilité des ressources naturelles et l’état de la biosphère les conditionnent." Pour l’écologiste le plus populaire de France, nous sommes condamnés à produire "moins et mieux", et la taxe carbone n’était qu’une" amorce" pour opérer "ce basculement général" des comportements.
Ce texte est aussi l’occasion pour lui de tacler proprement - c’est à dire sans insulte - Claude Allègre et consorts. Il voit "une grande similitude" entre les climato-sceptiques et les créationnistes, dans "le rejet des connaissances qui blessent votre croyance, en Dieu pour les uns et dans la toute-puissance des techniques pour les autres." Mais à cette "énorme" différence près : "les créationnistes restent sur le terrain des idées et des idéologies (...) En revanche, les climato-sceptiques découragent un effort collectif destiné à éloigner des dangers bien réels."
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