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24-02-2010
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Chronique

Ma semaine sans Total – Jour 3

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Ma semaine sans Total – Jour 3
 
La grève chez Total et la perspective d’une pénurie de carburant a été le déclic. C’est décidé : je vais me passer de ma voiture cette semaine. Je vais tout lâcher. Enfin essayer. Aujourd'hui, je teste le covoiturage, le train, le tramway et la marche à pied. Du quatre en un !
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Ma journée, hier, s’est achevée en queue de poisson. Ma quête d’une station service ayant échoué, j’ai malgré tout réussi à traîner ma Clio bleu-gris jusqu’à mon domicile. Le signal de panne sèche imminente n’ayant cessé de retentir tout le long du trajet, j’ai donc décidé de remiser mon véhicule jusqu’à nouvel ordre.

Bien. Comme je vous l’avais expliqué dans l’épisode 1, j’habite un petit village situé à 22,5 kilomètres du centre de Nantes. C’est très chouette car on y croise des renards, des lièvres en quantité et des hérissons. Ces derniers ont toutefois la fâcheuse tendance de se tenir sur le dos, regard vers la lune avec les tripes aux quatre vents. Pas forcément drôle le matin.

C’est très chouette d’habiter la campagne, mais c’est aussi très loin. Et la première conséquence, c’est qu’il faut être ponctuel si l’on ne veut pas terminer ses trajets à la boussole à travers champs. Ponctuel, oui, car la Sncf et la région ne nous proposent que trois trains le matin et deux le soir, dont un à 17h. Un peu tôt dans le vocabulaire Terra, dont nous reparlerons un autre jour (si vous avez des questions n’hésitez pas).

Ce matin, je file donc à la gare, embarqué dans la voiture de mon voisin, qui bon an, mal an, accepte de me trimbaler – dans sa voiture qui a encore de l’essence mais bientôt plus – jusqu’à la station de Mauves, de l’autre côté de la Loire. 5 kilomètres au compteur, 10 minutes au chrono et 375g de CO2 pour mon bilan carbone personnel. Puis c’est l’attente sur le quai. Ambiance pas très bavarde – on ne se parle plus beaucoup depuis que son fils a essayé de repeindre ma salle à manger.

Le TER approche. J’arrive à me frayer un chemin entre un VTT et une valise style malle des Indes que je fusille du regard en souhaitant de tout cœur que ses fermetures n’explosent devant moi. 20 kilomètres au compteur, 12 minutes chrono et une poignée de quelques grammes de CO2 supplémentaires pour mon bilan carbone. (Les TER entre Angers et Nantes circulent à l’électricité)

Arrivée en gare de Nantes, sous le soleil – mais c’est un détail, c’est généralement le cas ici -. Deux possibilités s’offrent à moi. Enfin trois. Mais j’en exclue une : j’ai renoncé à me présenter à l’épreuve des 50km marche de Londres 2012. Pas de marche à pied donc. Restent donc l’option tramway et l’option bicloo – le Velib nantais. Dans un cas, vous longez les douves du château qui longtemps hébergea Anne, la Duchesse de Bretagne. Dans l’autre, si vous ne transportez pas une malle des Indes et si vos mollets vous le permettent, vous longez un bras de Loire – tiens c’est le même qui passe à Mauves (question : un transport par le fleuve messieurs les élus, c’est possible ?). J’opte pour le tramway. L’engin, qui a symbolisé dans les années 1980 le réveil de Nantes que l’on qualifiait alors de belle endormie se faufile jusqu’au centre ville. 3,5 kilomètres au compteur, 6 minutes au chrono et une poignée de grammes de CO2 dans la besace.

Arrivée à la station Médiathèque. Face à la Loire elle aussi. Tiens il pleut des cordes. Je traverse la passerelle qui enjambe le fleuve et jette ses promeneurs sous les piliers gigantesques du Palais de justice dessiné par Jean Nouvel. Le siège de Terra se trouve dans le dos de l’édifice. Dans une halle industrielle qui appartenait jadis à Alstom, quand du cœur de Nantes s’élançaient les transatlantiques.

Je suis parti depuis 47 minutes et j’ouvre la porte du journal. A voir l’expression disons mi-polie, mi-effondrée de l’équipe commerciale, la mode Cousteau par grosse tempête n’est pas encore revenue. Je pose mon sac (à dos), détend les câbles d’alimentation, essore ma tignasse et commence la journée. Mission : relire le portrait de Christophe de Margerie. C’est qui déjà ? Ah oui le pédégé de Total.

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- Ma vie sans Total - 2ème jour

- Ma semaine sans voiture et sans Total - 1er jour

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Président de l’association des Amis de Terra eco Ancien directeur de la rédaction de Terra eco

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  • Depuis le début de la campagne électorale pour les élections régionales, pas un parti ne met dans son programme la nécessité de développer et renforcer les réseaux de Train Express Régional (T.E.R.). Mais est-ce vraiment la bonne solution ? A mon avis, non. Il y a beaucoup mieux à faire, pour moins cher et en étant beaucoup plus efficace.

    http://www.fiscalite-environnementa...

    ou
    http://www.fiscalite-environnementa...

    13.03 à 07h49 - Répondre - Alerter
  • Je suis un peu dans le même cas au niveau distances et infrastructures.
    Ce qui me semble le plus pratique à l’usage et la combinaison vélo pliant/transport en commun. C’est agréable et ça marche par tous les temps.
    J’ai aussi testé le scooter électrique : moins polyvalent par mauvais temps ou temps froid.
    Le vélo : très agréable quand il fait beau, mais demande de l’organisation (se changer en arrivant). Le VAE permet d’arriver sans transpirer.
    L’expérience montre que le vélo devient de moins en moins contraignant à l’usage, il faut s’y mettre progressivement.

    Je mixe donc ces différentes solutions et c’est quasiment fini la bagnole pour aller bosser. Je ne supportais plus la contradiction entre mes convictions et mes gestes quotidiens. C’est un comble d’habiter à la campagne et de polluer plus qu’en ville, non ?

    25.02 à 10h44 - Répondre - Alerter
  • Chaterneau : Quand on commence...

    1 - On prend conscience.

    2 - On essaye différentes solutions.

    3 - On adopte celle qui parait la moins mauvaise.

    4 - On essaye de partager nos découvertes et changements comportementaux avec les autres (collègues, amis, voisins, famille...).

    5 - On poursuit notre réflexion dans des domaines plus ou moins associés.

    Avec ces 3 premiers jours de David Solon, on balaye les phases 1 et 2.

    Au sein de notre famille, nous avons déjà vécu toutes ces phases, en partant aussi de la case transport. Aussi 22,5 km en ce qui me concerne pour aller de chez moi à mon travail ; 7 km pour mon épouse pour rejoindre le sien ; 5 km pour emmener les enfants à l’école.

    1 - Prise de conscience. On ne va pas continuer à utiliser 2 voitures quotidiennement.

    2 - Essai de différentes solutions. Covoiturage quotidien : personne ne veut s’y prêter (les horaires, la liberté... toujours une bonne raison pour refuser). Transports en commun : pas suffisamment développés dans notre campagne. Vélo à assistance électrique : Au bout de 3 jours, la fatigue se fait bien sentir et comment ramener les 25 livres reçus aujourd’hui à la rédaction en plus du sac pique-nique, des vêtements de rechange, etc ? Télétravail : officieusement accepté une journée par semaine. Tiens, une voiture électrique à vendre !

    3 - On adopte la voiture électrique et on revoit notre manière de nous déplacer. Au lieu d’utiliser deux véhicules, j’adapte mes horaires et nous ne voyageons plus quotidiennement qu’avec la voiture électrique qui va assurer au minimum 50 km par jour. C’est super ! Pour les vacances, il y a encore le gros break GPL qui s’efface progressivement devant le train.

    4 - On partage autour de nous notre nouvelle manière de nous déplacer. Des visages s’assombrissent, des dos se tournent... On devient une famille de bêtes curieuses et infréquentables. Et puis, ’une voiture électrique, c’est nucléaire’ nous lâche-t-on ! Chiche, on quitte EDF pour Enercoop et nous voilà à rouler en voiture hydro-solaro-éolienne. Les proches se divisent à notre sujet : les pro et les anti.

    5 - Nous ne sommes pas trop mécontents finalement. On s’attaque à quoi maintenant ? Et on repart pour un tour pour modifier notre mode d’alimentation de plus en plus bio et de plus en plus production locale. Et puis le chauffage et la production d’eau chaude. Et puis...

    Quand on commence, on ne peut plus s’arrêter !

    25.02 à 09h33 - Répondre - Alerter
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