Episode 3 : vivre ensemble maintenant

Petite précision de vocabulaire : coopérer, c’est opérer ensemble afin de créer de nouvelles conditions de développement. Cela exige connaissance mutuelle, co-responsabilité, transparence financière, évaluation systématique… si l’on souhaite répondre aux besoins du présent et anticiper un avenir viable au bénéfice du plus grand nombre. De là, pas besoin d’être un grand savant pour comprendre que la première étape de la coopération est celle du rassemblement des acteurs sur des objectifs communs et réalisables. Exemple : le contrat écologiste des élections européennes.

L’écologie n’étant pas un diktat, les associations environnementalistes et le parti des Verts ont choisi de faire cause commune avec les familles de la transformation sociale, juridique et économique. Il ne reste plus qu’aux soi-disant « plus verts que verts » aux commandes de l’Etat d’admettre que l’écologie politique s’affirme. C’est pourquoi parler de « cécité, de scission ou de sectarisme » supposé chez les écolos, s’apparente au mieux à des lacunes en vocabulaire, au pire aux symptômes de la schizophrénie électoraliste. De même, il est à noter que les prétendus « barons » verts n’ont pas plus de diocèse que Mgr Gaillot si ce n’est celui de la solidarité. Exemple : les députés d’Europe Ecologie à Bruxelles.

Pas de faux-semblant

A ce propos, le café débat avec les Jeunes européens fut un moment privilégié pour apprécier la soif de labeur inter-régional et transfrontalier dans les rangs universitaires ou ceux de Cap 21. Réclamant davantage de collaboration entre les citoyens et les instances européennes, davantage de mobilité pour les jeunes quelle que soit leur situation sociale, davantage de lisibilité sur les fonds européens transitant par l’Etat… les discussions se sont enchainées sans faux-semblant et avec une réelle envie de défendre l’intérêt général.

De même, ce désir d’échanges, de créativité et de respect des diversités s’est exprimé deux jours plus tard au théâtre du Pont tournant, lors d’une réunion publique sur la culture. Rappelant que « toute personne doit pouvoir participer à la vie culturelle de son choix, et exercer ses propres pratiques culturelles (…) »1, tout critère marchand ou de mise en concurrence des fabriques artistiques fut rapidement évacué. Dommage que le maire de Bordeaux et Xavier Darcos ne fussent présent pour entendre les vrais artisans du vivre ensemble, vivotant de maigres subventions. Simple rappel : en 2009, la manifestation Evento a reçu près 4 millions d’euros quand la Maison aux personnages absorbait 900 000 euros des deniers publics… en pleine crise du logement !