Une nouvelle tribu est apparue en France en 2009 : les auto-entrepreneurs. Alors qu’on les affiche comme la solution miracle face au chômage, la Société coopérative de production (Scop) Coopaname ne jure que par l’entrepreneuriat collectif. La différence ? Quand le premier « produit plus de précarité sociale que de richesse économique », le second « recrée du lien social », estime Stéphane Veyer, son directeur général. Concrètement, Coopaname propose des contrats à durée indéterminée – et donc une protection sociale – à des travailleurs indépendants, sans préjuger de la viabilité économique de leur projet.
Née en 2004, la structure francilienne s’inscrit dans la lignée des coopératives d’activités et d’emploi, initiée à Lyon au milieu des années 1990. En cinq ans, 380 personnes ont rejoint ses rangs : illustrateurs, gardiens pour chats, fleuristes… Tous signent d’abord une convention avant de contracter un CDI – souvent un temps partiel – dès les premiers euros de recettes. Pour faire fonctionner la structure, les adhérents redistribuent 10 % de leurs revenus. Et parfois, de leurs rencontres naissent de nouvelles entreprises. Réunis autour de la thématique du mariage, des photographes, couturières, et coiffeurs proposent aujourd’hui « Kit à se marier », un annuaire intégré de leurs prestations. —
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