Le prochain pont le plus long du monde devrait être chinois : 50 km dont 35 au-dessus de la mer.. Construit en forme de Y, d’un montant de 10 milliards de $, il reliera en 2016 par la route la ville de Zhuhai, dans la province manufacturière du Guangdong (au sud de la Chine), à Macao et Hong Kong, aujourd’hui principalement reliées par bateau. Une île artificielle sera construite au milieu pour soutenir l’ensemble de la structure, qui portera une autoroute à 6 voies. Remarquable sur le plan technique, le pont est conçu pour résister à l’impact de rafales de vent allant jusqu’à 51 mètres par seconde et à un séisme de magnitude 8. L’objectif affiché par la Chine et ses deux régions administratives spéciales (rétrocédées en 1997 pour Hong Kong et 1999 pour Macao), est de renforcer l’intégration économique - et politique - du delta de la rivière des Perles. Il s’agit notamment de relier plus directement le Guangdong à la plaque tournante internationale qu’est Hong Kong.
Sur le plan environnemental, le pont n’est -comme il fallait s’y attendre- guère bien accueilli par les écologistes. La World Wildlife Fund de Hong Kong met en garde contre certaines conséquences néfastes : trop-plein de sédiments qui pourrait menacer tant la flore (algues, mangroves et espèces rares) que la vie des dauphins blancs, l’un des emblèmes de Hong Kong. A cela s’ajoute un risque de dégradation de la qualité de l’eau, ainsi que des nuisances sonores importantes lors de la construction, sans parler de l’impact du trafic sur la qualité de l’air (9 à 13 000 véhicules par jour attendus dès l’ouverture).
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