Après 4 ans de présence en Chine, Google a annoncé ne plus vouloir filtrer les résultats de son moteur de recherche google.cn. Alors que ses affaires chinoises ne marchent pas fort – il est largement coiffé par son redoutable concurrent local Baidu -, que youtube est bloqué, et après s’être excusé pour avoir numérisé illégalement les œuvres de centaines d’auteurs chinois, Google se dit maintenanr prêt à plier bagages.
A l’origine de sa décision : une attaque informatique « très sophistiquée et ciblée contre notre infrastructure d’entreprise, venant de Chine, et qui a résulté en un vol de propriété intellectuelle », affirme l’un de ses responsables. Prenant le parti de tout déballer, Google révèle que ces attaques ont ciblé les comptes gmail de dizaines d’activistes chinois des droits de l’homme. L’occasion est toute trouvée pour prendre à parti Pékin et jouer à quitte ou double. Soit la Chine accepte une version non censurée du moteur de recherche, soit Google - dont le slogan est "don’t be evil" [1] - disparait des écrans chinois.
C’est un véritable changement de cap pour l’entreprise qui a toujours dit vouloir obéir aux lois chinoises, donc interdire certains résultats politiquement sensibles au profit d’une plus grande liberté globale. Il s’en était d’ailleurs expliqué : "Nous avons lancé Google.cn en janvier 2006 avec l’idée que le bénéfice d’un accès accru à l’information pour les Chinois et d’un Internet plus ouvert dépassait notre malaise de devoir censurer certains résultats. A ce moment, nous avions clairement dit que nous (observerions) de près le contexte en Chine, notamment les nouvelles lois et autres restrictions sur nos services. Si nous déterminons que nous sommes incapables d’atteindre les objectifs définis, nous n’hésiterons pas à reconsidérer notre approche de la Chine." C’est la voie que Google semble avoir aujourd’hui choisie.
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