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15-12-2009
Mots clés
Climat
France

Les ONG ont le moral dans les chaussettes

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Les ONG ont le moral dans les chaussettes
 
Le Réseau Action Climat France (RAC) dénonce une présidence danoise sous influence américaine et un revirement de Nicolas Sarkozy sur le rôle du marché carbone.
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Au 9ème jour des négociations, on sent que la fébrilité est en train de gagner les ONG. Le RAC attend toujours des engagements chiffrés [1] et déplore la désunion de l’Europe alors que la fin du sommet approche. Pour les ONG il y a d’un côté "une présidence danoise sous influence américaine" - le Danemark recherchant un accord à tout prix, "même avec le plus petit dénominateur commun pour satisfaire les États-Unis" - et de l’autre une délégation française qui cherche toujours ses alliés. "Le texte de la France existe peut-être dans la tête de Borloo, mais il n’en est nulle part question dans les négociations" affirme Pascal Husting, directeur de Greenpeace France.

Dans l’après-midi la déclaration commune de Nicolas Sarkozy et du Premier ministre éthiopien Meles Zenawi - qui représente les 53 États membres de l’Union africaine - est pourtant tombée. "Rien de neuf, à part les 10 milliards de financements précoces qui étaient déjà sur la table, juge le RAC. On se contente encore d’évaluer les besoins de financement mais on ne dit toujours pas où l’on va trouver l’argent", se désespère Morgane Creach, directrice du pôle international du réseau Action Climat, qui voit même un revirement de la part Président français : "maintenant la France mise sur le marché carbone pour financer l’aide aux pays en développement !".

Si revirement il y a, il ne date pas d’hier. Le 2 décembre dernier, devant l’Assemblée nationale (discours d’ailleurs perturbé par l’irruption spectaculaire de Greenpeace dans l’Hémicycle), Jean-Louis Borlooo déclarait : "les grands financements liés au marché du carbone et aux mécanismes du développement propre n’ont pas été affectés aux pays les plus vulnérables [...]. Il faut un minimum de financement public automatique [...] pour [ces] pays, en plus de l’aide au développement et des autres mécanismes de Kyoto." Nuance donc, il n’était pas question d’abandonner les mécanismes de compensation carbone. Sans renier ses engagement, Nicolas Sarkozy peut aujourd’hui déclarer vouloir "encourager le développement des marchés du carbone, qui seront une source majeure des flux de capitaux et d’investissements entre le Nord et le Sud."

ça se gâte...

Les ONG, pourtant censées être les mieux placées parmi les observateurs pour décoder les propositions sur la table, s’y perdent ces jours-ci... 30%, 25 %, 43% ? Lors de leur conférence de presse, plus personne au RAC ne savait au juste à quelle hauteur s’élevaient les objectifs de réduction d’émissions de CO2 de l’Union européenne d’ici 2020, et quelle était l’année de référence choisie (les journalistes non plus d’ailleurs). Flou européen, mutisme américain... le moral n’est donc pas au beau fixe. Mais ce n’est peut-être rien à côté de ce qui attend les associations de défense de l’environnement d’ici vendredi. De 22 000, le nombre d’observateurs accrédités au Bella Center pour suivre le processus de négociations va être progressivement réduit à 90 personnes, alors que les chefs d’États entrent en scène. "Ce n’est pas bon signe constate, amère, Élise Buckle du WWF France. On sent que tout se referme alors qu’on entre dans la dernière ligne droite. Ça pose un vrai problème de transparence, poursuit-elle. Même les délégations n’ont pas accès aux agendas des meetings".

Le bruit court qu’une action de protestation pourrait surgir à tout instant et résonner entre les murs du Bella Center, habitué jusque-là aux échanges policés. Pour faire pression (une dernière fois ?) sur les décideurs avant leur grand isolement, les ONG menacent carrément d’improviser un contre-forum au sein même du centre de conférence, auquel pourraient se joindre les membres des délégations qui s’estiment dores et déjà floués par la tournure que prend la conférence de Copenhague.

A lire aussi sur terraeco.net :
- Le portrait de Sandrine Mathy : Lobbyiste du climat
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[1] évalués à 35 milliards d’euros de financement public par an de l’UE destinés à l’aide à l’adaptation des pays en développement au changement climatique

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