L’espion qui vendait les vendeurs

On connaissait les critiques gastronomiques, qui testent incognito les restaurants en se faisant passer pour le client lambda. La Tribune (10/06) révèle l’existence maintenant répandue des "clients mystères", travaillant pour le compte de fabricants de high-tech. En clair, quand Sony veut savoir comment les vendeurs de la Fnac vantent ses caméra, télé et lecteurs DVD, elle demande à des cabinets de "mystery shopping" d’envoyer des espions cuisiner, l’air de rien, les marchands. "Un quart des vendeurs d’une enseigne déconseillent par exemple une marque leader, alors que ses concurrents ne subissent aucun rejet de ce type", déplore un représentant des cabinets. Lequel ne se pose pas cette question : et si la marque leader était tout simplement moins bonne ? Une chose est sûre en tout cas : s’il y a peu de chances que ce flicage contribue à l’amélioration les produits, nul doute qu’il va transformer les vendeurs en camelots fadasses.

La Tribune