A Porto, ce vendredi 12 juin, s’ouvre l’Euro 2004 par une rencontre opposant le Portugal et la Grèce. 29 matchs plus tard, deux finalistes s’affronteront le 4 juillet, sur la pelouse du stade de la Luz, à Lisbonne. Cette compétition, qui réunit les 16 meilleures formations européennes tous les quatre ans, va à son tour battre les records.
Des stades en ardoise
Selon la direction de l’UEFA basée en Suisse, ce championnat d’Europe des nations, douzième du nom, génèrera à lui seul la somme de 1250 milliards de francs suisses, soit près de 818 millions d’euros. En outre, le Portugal accueillera près d’un demi-million de touristes supplémentaires pendant cette période. Au chapitre dépenses, le pays hôte annonce que la facture totale de l’Euro avoisinera 4 milliards d’euros, dont plus de 650 millions dans la construction ou la rénovation des dix stades. Une ardoise faramineuse. Quid de la fréquentation de ces nouvelles enceintes sportives ? Quid de l’avenir de ces structures hotelières, pour certaines éloignées des traditionnels circuits touristiques ?
Les équipes, pour leur part, vont certainement trouver leur compte dans l’opération. Elles sont assurées d’un chèque minimum de 5 millions d’euros et, pour celle qui remporterait tous ses matchs, d’un pactole de 18 millions d’euros.
“Obligation morale”
Ces récompenses sonnantes et trébuchantes sont en augmentation de 56% par rapport à l’édition 2000 organisée conjointement par les Pays-Bas et la Belgique, et dont la France était sortie vainqueur.Par ailleurs, l’UEFA s’enorgueillit d’annoncer que près de 262 millions d’euros seront reversés aux 52 associations (fédérations) européennes. Cette enveloppe s’épaissit elle aussi : elle est multipliée par cinq par rapport à 2000. Pour s’en expliquer, Lars Christer Olsson, le directeur général de l’UEFA, a indiqué que “se préoccuper du football n’était pas seulement un slogan, mais une obligation morale” avant d’ajouter que “l’élite ne pourrait progresser que si les racines étaient en bonne santé”.Articles liés :
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