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24-10-2008

La soucoupe solaire de la mer

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La soucoupe solaire de la mer
 
Construire le plus grand bateau du monde fonctionnant uniquement à l’énergie solaire : le projet « Planet Solar » a illuminé un jour l’esprit du Suisse Raphaël Domjan, un aventurier multifacettes, qui embarque dans son aventure Gérard d'Abboville.
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"Dés que le soleil brillera je repartira, dés que les rayons brillerons nous nous en allerons" deviendra peut-être le refrain à venir du monde des marins. Plus de moteur, plus de voile : une sorte de navette spatiale flottante voilà à quoi ressemblera Planet solar, le multicoque imaginé par Raphaël Domjan. Ces mensurations sont vertigineuses : 30 m de long pour 15 m de large et surtout 470 m² de panneaux photovoltaïques. Au-delà des défis sportif et technique, "on veut prouver que cette énergie peut être une alternative. On va déplacer un bateau de 30 tonnes avec l’énergie qui correspond au moteur d’un scooter, cela démontre bien que cette énergie est viable", explique Raphaël Domjan. L’aventurier suisse compte bien ouvrir les yeux des industriels et des Etats, notamment sur la question du transport maritime. "La pêche ou le transport maritime ne sont pas soumis aux accord de Kyoto, et pourtant, ils rejettent des millions de tonnes de C02 dans l’atmosphère. Les avancées en faveur des énergies renouvelable dans ce domaine sont nulles. Quant on voit que des bateaux transportent dans leur soute du fioul pour un an, on est en droit de se poser des questions."

Sur un air de Jules Verne

Le projet ne s’arrête pas au monde de la mer, un village "Planet solar" -autonome énergiquement lui aussi - s’installera à chaque étape du tour du monde. "Avec le village, on veut sensibiliser les gens, qu’ils comprennent que tout ceci n’est pas une course, c’est un voyage. On est là pour dispenser un message, donner des explications et de l’espoir." L’homme n’est pourtant pas un idéaliste. Conscient de la crise que traverse le monde il reste malgré optimiste pour l’avenir. "Dans un de ces livres, Jules Verne a écrit : "L’homme est capable de tout détruire ou de tout sauver." Je trouve cela assez juste. C’est à nous de choisir : le marché, la croissance nous ont poussé bien trop souvent à détruire, il est temps de prendre nos responsabilité". En chantier depuis août, le bateau s’élancera en 2010 pour son long périple, un voyage autour de la Terre et au centre des préoccupations écologiques.
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