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18-08-2007
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Comme un avion sans air

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Comme un avion sans air
 
Prendre l'avion, un nouveau casse-tête moral, écologique, économique… Voici une discussion fictive dont tous les arguments ont été trouvés sur le Web. Et vous, qu'en pensez-vous ?
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NKM : " Deux statistiques m’interpellent quand même : d’abord, j’ai lu que les émissions de CO2 émanant de l’aviation internationale dans l’Union européenne ont augmenté de 73% entre 1990 et 2003. Ensuite, sur la même page, que le nombre de vols dans l’Europe devrait plus que doubler d’ici 2020. ”

JLB : “ C’est facile de s’en prendre aux avions. Et puis, avoue que de gros progrès sont en train d’être réalisés : j’ai entendu que l’A380, le gros-porteur d’Airbus, avec 550 passagers à bord, consomme moins de carburant par personne qu’une petite voiture. Et as-tu vu qu’Easy-Jet travaillait sur "l’EcoJet” dont le moteur s’inspire du système de propulsion à hélice transsonique ("propfan") élaboré par le groupe britannique Rolls-Royce ? Beaucoup moins de carburant rejeté, cela signifie aussi des tarifs moins chers ! ”

NKM : “ Tu parles ! Selon le Centre d’Etudes Economiques et Sociales de l’Environnement, les coûts associés peuvent être largement supérieurs au coût du billet d’avion, si l’on tient compte de la pollution de l’air classique, de la pollution sonore et des coûts liés à la congestion, comme la rotation dans l’espace aérien avant de pouvoir atterrir qui entraîne une surconsommation de carburants. ”

JLB : “ Tu parles de bruit ? L’énergie sonore par passager émise par un A320 est 100 fois moindre que celle qui caractérisait une Caravelle ou un Boeing 727 il y a quarante ans. Un avion fait surtout du bruit au décollage et en palier en tour de piste. Les gens qui sont soumis à ce bruit sont donc les riverains directs, qui ont souvent un discours hypocrite : ils achètent des terrains peu chers car situés aux abords d’une piste, puis une fois établis, ils se plaignent des nuisances sonores et cherchent à mettre fin à cette activité, spéculation oblige… ”

NKM : “ Mais le problème ne concerne pas que les gros avions ! Les petits de type Cesna consomment 30 à 35 litres à l’heure ! Et en 2004, l’aviation de plaisance représentaient 700000 heures de vol. ”

JLB : “ Bien sûr que les petits avions privés polluent, et c’est regrettable, mais ce constat est applicable à tous les loisirs à moteur : que dire alors de la pratique du quad ? ”

NKM : “ Qu’elle pollue moins ! Par exemple, les ULM les plus performants sont rarement au-dessous des 10 litre par heure, soit 6 litres aux 100 km en ligne droite. On a davantage mis le paquet sur les quatre roues et, vu le marché juteux qu’il y avait derrière, on a réussi à diviser par plusieurs unités la consommation par kilomètre, allant maintenant jusqu’à 3 ou 4 litres pour les modèles les plus performants. Sans parler des moteurs hybrides, de la voiture électrique, de celles aux biocarburants ou à l’hydrogène… Même si la meilleure solution reste de laisser la voiture au garage… Par contre, dans l’aéronautique, aucun effort n’est fait pour lutter contre les émissions de CO2, d’oxyde d’azote et de vapeur d’eau. ”

JLB : “ Mais il y a beaucoup de progrès technologiques à venir : les moteurs stratosphériques, les avions solaires, etc. Imagine une sorte de petit dirigeable aux formes éffilées, dont la partie supérieure, couverte de cellules photovoltaïques, alimenterait une petite hélice à l’arrière, laquelle propulserait l’ensemble à faible vitesse. Pour monter, hop, un coup de réchauffement du gaz. Pour avancer, l’hélice. Tu mets une petite famille, le tout fait 10 mètres de long, 7 m de large, 3 m de haut. Tu interdis le survol des villes, et tu réglementes un peu les espaces aériens. Ca te plaît ça,non ? ”

NKM : “ C’est toi l’utopiste maintenant ! D’ici là, on a le temps d’attendre. Un vrai conseil : prends moins l’avion et compenses tes émissions de CO2, ce qui soulagera ta conscience en même temps. ”

JLB : “ Non, je ne suis pas utopiste d’autant plus que les Etats changent de comportement : la Commission européenne a fixé aux avionneurs des objectifs ambitieux en leur demandant de réduire de 40% leurs émissions de dioxyde de carbone d’ici à 2015. J’ai également entendu parler de la plate-forme technologique Efficient and Environmentally Friendly Aircraft Engine (EEFAE) qui constitue une action ambitieuse et de grande envergure en visant à relever le défi de la réduction des émissions. "

NKM : “ Crois ce que tu veux. Ce que je retiens moi, c’est que, par exemple, les accords de Kyoto ont exclu les efforts à mener en aéronautique et c’est bien dommage. Et puis je garde un chiffre en tête : pour la période 2002-2050, la part du transport aérien dans le réchauffement climatique devrait passer de 2,5% à environ 10%. ”

Moralité : Nous sommes confrontés à de nombreux chiffres et statistiques dont il faut se méfier, et qu’il faut aller vérifier en utilisant diverses sources. Reste que chacun d’entre nous se reconnaîtra dans un des deux personnages, voire même des deux. Et c’est là que l’unanimité autour du développement durable ne se fait plus.

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