ecosuisse |
Par benoitferaton |
29-09-2015
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Les banques conservent leur ancrage en Suisse |
« La Suisse est à la banque privée ce que la City est aux marchés financiers », explique Jean-Yves Hocher, directeur général délégué en charge de la BFI et de la banque privée pour le Crédit Agricole, pour justifier le choix de sa banque de maintenir ses activités en Suisse.
Malgré l’instauration de l’échange automatique d’informations fiscales pour les clients étrangers, les banques installées en Suisse dominent en effet le marché mondial de la banque privée.
C’est ce qu’indique la dernière étude du cabinet de conseil Deloitte. La Suisse est en tête du classement établi par le cabinet concernant la gestion de fortune mondiale, c’est-à-dire l’argent des particuliers qui passe la frontière.
En 2014, les établissements suisses géraient 2023 milliards de francs offshore. Si on ajoute à ce montant l’épargne des résidents en Suisse, les banques helvétiques ont plus de 4000 milliards d’euros sous gestion. Il n’y a donc pas de raisons qu’elles quittent ce marché.
Mais la meilleure preuve de la confiance des acteurs du marché de la banque privée sur les perspectives de croissance de la place financière suisse est la détermination des groupes financiers étrangers à y avoir un port d’attache.
Des rumeurs qui suggèrent d’ailleurs que plusieurs institutions financières, en Europe et ailleurs, seraient intéressées pour racheter la Banque Pasche de Genève.