Une année blanche en Afrique, ce n’est pas une année sabbatique, librement choisie. Il s’agit d’une année de scolarité perdue, invalidée par une absence prolongée des professeurs ou par des troubles politiques. Et c’est loin d’être un phénomène exceptionnel explique Afrik.com, excellent site d’informations consacré au continent africain. Ainsi, "en Centrafrique, entre 1989 et 2003, cinq années scolaires ont été invalidées en raison des mutineries et rebellions en cascade", rapporte Stephen Smith, dans son livre Négrologie. Mais la cause principale de ce dysfonctionnement éducatif, ce sont les salaires impayés aux professeurs qui, pour faire pression sur l’Etat, ne viennent plus travailler. Or, la grève a souvent peu d’effets et des années scolaires filent sans que les élèves puissent effectuer leur programme. Alors, les parents envoient leurs enfants apprendre un travail manuel, ou pour ceux qui en ont les moyens financiers, les inscrivent dans des écoles privées - la scolarité y coûte de 4000F CFA dans le public (6 euros) à parfois 150.000F CFA dans le privé (229 euros) - voire dans des écoles publiques d’un pays voisin...
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