publicité
haut
Accueil du site > Actu > Politique > Energie : les discours et les actes de Sarkozy
1-07-2009

Energie : les discours et les actes de Sarkozy

Taille texte
{#TITRE,#URL_ARTICLE,#INTRODUCTION}
Energie : les discours et les actes de Sarkozy
 
Sarkozy l’a dit, mais l’a-t-il fait ? Terra eco revient sur les déclarations du candidat et du président de la République en matière d’environnement, et les met à l’épreuve des faits. Chapitre 2 : l'énergie.
SUR LE MÊME SUJET

Charbon, pétrole, gaz naturel. L’énergie ce sont des tonnes d’émissions rejetées chaque année dans l’atmosphère. En France, la production et la transformation d’énergie sont responsables de 13% des gaz à effet de serre. Qu’à cela ne tienne, s’est dit Nicolas Sarkozy. Pour atteindre l’objectif de 20% de réduction d’émissions à l’horizon 2020 fixé par l’UE, il faut donc opter pour le renouvelable. Sans faire l’impasse sur le nucléaire, véritable manne énergétique de l’Hexagone.

1. Energies renouvelables :

Mai 2007 : "Nous augmenterons la part des énergies renouvelables, isolerons les bâtiments anciens, mais nous renouvellerons aussi le parc nucléaire." (Ensemble Tout devient possible – Programme pour la présidentielle)

26 octobre 2007 : "Je veux faire de la France le leader des énergies renouvelables, au-delà de l’objectif européen de 20% de notre consommation d’énergie en 2020. 
Pour autant, je suis contre une forme de précipitation qui se traduit finalement par la dégradation de l’environnement. Nous ferons les éoliennes prioritairement sur les friches industrielles, et loin des sites emblématiques." (Discours de clôture du Grenelle de l’environnement)

27 mai 2008 : "Je voudrais faire pour les énergies renouvelables ce que le Général de Gaulle avait fait pour le nucléaire. Grâce à lui, la France a une avance en matière énergétique. Notre objectif, c’est d’avoir 20% de notre énergie qui vient des énergies renouvelables. Le solaire, la biomasse, l’éolien." (Intervention de Nicolas Sarkozy sur RTL)

9 juin 2009 : "Nous sommes à 10% aujourd’hui, nous serons à 23 % en 2020. C’est cela la bataille historique. C’est un minimum et en aucun cas un maximum." (Visite à l’Institut national des Energies solaires)

Où en est-on ?

20 puis 23%. L’objectif a changé en cours de route, porté par les décisions venues de Bruxelles. Lors de l’adoption du Paquet climat-énergie par l’UE en décembre 2008, le principe de solidarité a voulu que la France endosse l’objectif de 23% de renouvelables, supérieur aux 20% arrêtés lors du Grenelle de l’environnement. Pourtant, lors d’une lettre du 11 janvier 2008 adressée au président de la Commission européenne, Nicolas Sarkozy avait exprimé sa réticence sur ce point. Il a fini par céder. Et a dû se donner les moyens d’un tel bouleversement. Depuis, les chantiers se multiplient encouragés par une défiscalisation (voir le chapitre fiscalité verte) ou le rachat d’électricité à prix garanti. Résultat : en 2008, la production d’électricité issue de sources renouvelables a progressé de 11% par rapport à 2007, assurent les chiffres du gouvernement. Elle a été portée notamment par la croissance de l’hydraulique (+10% de production), de l’éolien (+40%) et par le décollage du photovoltaïque (quatre fois plus de capacité photovoltaïque rattachée au réseau en 2008 par rapport à 2007). Même constat du côté de la production thermique qui a progressé de 6,2% en 2008 grâce notamment au développement soutenu des pompes à chaleur.

2. Le nucléaire :

Janvier 2007 : "Nous devons maintenir et renouveler notre parc nucléaire. C’est tout l’enjeu de la nouvelle génération de centrales EPR (dits de 3ème génération) qui devront être développées et implantées dans notre pays. (...) la France entend s’engager fortement, dès à présent, dans la recherche sur les réacteurs nucléaires de 4ème génération, avec pour objectif de toujours mieux concilier demain cette énergie avec les exigences du développement durable." (Interview au Monde de l’Industrie)

26 octobre 2007 : "La vérité est qu’il est illusoire en France de vouloir relever le défi du climat, notre premier défi, sans l’énergie nucléaire. Aujourd’hui, nous n’avons pas d’autre choix, sauf à renoncer à la croissance. Cette réalité, je l’ai toujours défendue.
Cela ne signifie évidemment pas que le nucléaire soit la solution unique au défi climatique (...)
Nous avons l’énergie nucléaire. Même si je ne veux pas créer de nouveaux sites nucléaires, je sais que nous ne devons pas renoncer à cette énergie. Je reprendrai les principes que vous proposez, notamment le principe de transparence." (Discours de clôture du Grenelle de l’environnement)

3 juillet 2008 : "L’ère du pétrole bon marché, c’est fini. (...) Le nucléaire est plus que jamais une industrie d’avenir et une énergie indispensable." (Visite à l’usine d’Arcelor Mittal au Creusot)

9 juin 2009 : "La première chose que le gouvernement a décidé (…), c’est que nous devons devenir leader des énergies décarbonées de demain sans rien abandonner de notre avance sur le nucléaire. (…) C’est pas l’un ou l’autre, c’est pas l’un opposé à l’autre, c’est l’un et l’autre." (visite à l’Institut national des Energies solaires)

Où en est-on ?

Pas de nouveaux "sites nucléaires", non. Mais de nouvelles installations sur les sites existants. Deux réacteurs de nouvelle génération – dits EPR - doivent voir le jour dans les prochaines années. Le premier, en construction sur le site de la centrale de Flamanville (Manche) doit entrer en fonction en 2012. Tandis que la même année, le site de Penly (Seine Maritime) devrait voir les premiers travaux pour l’érection d’un autre réacteur EPR. A condition toutefois qu’une commission publique - réunie dès les premiers mois de 2010 en Normandie - approuve ce second projet. A condition aussi qu’un problème technique menaçant la sûreté des centrales et évoqué dans Le Monde du 3 novembre soit levé.

En revanche, le projet de construction d’un troisième EPR annoncé en janvier par le président de la République est repoussé... au moins jusqu’à 2020. "Il n’y a pas de nécessité" de construire de nouveaux réacteurs "pour des besoins énergétiques nouveaux", car la consommation d’électricité devrait rester stable dans les dix prochaines années, annonçait Jean-Louis Borloo le 3 juin.

Sauf que les sites existants vont peiner à fournir l’électricité nécessaire cet hiver. En cause ? Les mouvements sociaux du printemps mais aussi le taux de disponibilité du parc nucléaire en baisse depuis quatre ans. Il est tombé de 83,4% en 2005 à 79,2% en 2008 et devrait encore régresser à 78% en 2009. Résultat : la France devrait importer beaucoup d’électricité cet hiver.

Enfin, un réacteur expérimental de fusion nucléaire (ITER) est en construction sur le site de Cadarache (Bouche du Rhône). Il devrait être achevé en 2018.

A lire aussi dans Terra eco :
- Fiscalité verte : Les discours et les actes de Sarkozy

TOUS LES COMMENTAIRES
COMMENTAIRES SÉLECTIONNÉS
RÉPONSES DE LA RÉDACTION
Trier par : Plus récents | Plus anciens
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions
Soyez le premier à réagir à cet article !
PUBLIER UN COMMENTAIRE

Un message, un commentaire ?

  • Se connecter
  • Créer un compte

publicité
1
publicité
2
    Terra eco
    Terra eco
publicité
3
SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
publicité
bas