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15-03-2008
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Interview

L’environnement : première préoccupation des électeurs

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L'environnement : première préoccupation des électeurs
 
Une majorité d'électeurs choississent leur bulletin en fonction de ce que proposent les candidats en matière d'environnement. Qu'en pense le Réseau action climat qui avait lui-même appelé les candidats à s'engager dans ce domaine ? Planète Terra a posé la question à Julien Berthier, chargé de mission Climat et collectivités.
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Selon un sondage Ipsos-dell réalisé les 7 et 8 mars [1], 51% des électeurs ont fait leur choix pour les municipales en fonction de l’environnement, du cadre de vie et de la propreté. Ce sont les premières préoccupations citées par les sondés devant la question des écoles et des crèches (37%) et le développement économique et urbain (32%). Viennent ensuite le logement social (19%) les conditions de circulation et de stationnement (16%) et les transports en commun (14%).

Mi-février, le Réseau Action Climat-France (RAC-F) qui réunit des associations françaises de lutte contre le changement climatique, avait appelé les candidats à ajouter à leur programme une démarche volontaire de réduction des émissions à gaz à effet de serre : un Plan climat énergie territorial (PCET) (Lire Le climat dans les urnes municipales). Julien Berthier s’est occupé de cette campagne.

Que pensez-vous des résultats de ce sondage ?

Ils montrent que l’environnement est un critère de choix prioritaire pour les électeurs et donc un enjeu majeur.

Sur les 250 candidats que vous avez interpellés, 48 candidats se sont engagés. N’est-ce pas décevant pour une préoccupation majeure des électeurs ?

Oui et non. Compte tenu de nos moyens, le taux de retour est plutôt satisfaisant. Presque 20%, c’est beaucoup plus que les moyennes habituelles. Pourtant, il nous est difficile de relancer tout le monde et de bien prendre le temps d’expliquer à chacun. Mais il le faudrait. Le Plan climat énergie territorial (PCET) est une démarche peu lisible, qui n’a pas bénéficié de beaucoup de communication. Lorsqu’on parle de PCET à un élu pour la première fois, il réagit généralement en nous opposant que sa commune fait déjà beaucoup de choses en matière d’environnement. C’est bien d’avoir des actions exemplaires, mais c’est mieux d’avoir une démarche cohérente. Voilà ce que l’on tente de leur faire comprendre.

Qu’est-ce qui garantit que les candidats signataires appliqueront cet engagement une fois élus ?

Rien. Mais le RAC-France est un ensemble d’associations très bien implanté. Les groupes locaux resteront donc vigilants. Ils pourront aussi veiller à ce que les élus engagés ne prennent pas des décisions qui vont à l’encontre du PCET, comme la construction d’un contournement d’autoroute par exemple. D’une façon générale, rien de tel que la pression médiatique pour les pousser à tenir leur promesse.

Si on regarde les orientations politiques des 48 engagés, on observe que plus de la moitié appartiennent à une liste des Verts ou à une liste de gauche alliée avec des candidats Verts. La poussée rose va-t-elle bénéficier à votre campagne ?

Les problématiques environnementales ne sont encore souvent portées que par Les Verts, c’est vrai. Et dès le premier tour, nombreux sont ceux qui avaient conclu une alliance avec le PS. Donc, si cette tendance se confirme au second tour, elle pourrait en effet peut être bénéficier à des candidats qui se sont engagés à réaliser un PCET.

Le sondage parle d’environnement, du cadre de vie et de la propreté. Les électeurs ne pensent-ils pas plutôt à la propreté des trottoirs, le bon ramassage des ordures, la possibilité d’avoir un parc près de chez eux qu’à la réduction des émissions de gaz à effet de serre par exemple ?

C’est un peu l’écueil d’utiliser le mot "environnement" pour une enquête. Que recouvre-t-il vraiment pour les sondés ? Difficile à savoir. Mais il y a d’autres études qui permettent d’y voir plus clair. L’enquête annuelle de l’Ademe (réalisée par l’Institut ISL) sur la perception de l’effet de serre par les Français par exemple. L’édition 2008 a montré que 33% des personnes interrogées considèrent le problème du réchauffement climatique comme une priorité environnementale, devant la pollution de l’air et la pollution de l’eau.

[1] pour Metro, France 3, France Info, France Bleu et le Journal du Dimanche

Sources de cet article

Entretien avec Julien Berthier du RAC-France, chargé de mission "Climat et collectivités" réalisé le 11 mars 2008.

Crédits photo : Visipix

Lire aussi : Climat : Ma maison est une passoire

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