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Par EvanNus |
29-12-2014
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Le réchauffement climatique vu par Christophe Mazurier et Christophe Aguiton |
La mobilisation de la société civile donne la priorité au réchauffement climatique
Au mois de septembre, une marche pour le climat avait mobilisé de nombreux citoyens dans les grandes capitales mondiales, telles que New York, New Delhi ou Paris. Citoyens et ONG montraient ainsi l’importance de se mobiliser pour le climat, d’après l’Oxfam, il faudrait même rapidement fixer « un objectif à part entière de lutte contre le changement climatique, en complément des objectifs d’accès à l’alimentation et à l’eau pour toutes et tous ».
Pour Marie Yared, chargée de campagne d’Avaaz, l’ONG à l’origine de la manifestation de septembre, « cette marche est un signal de la société civile pour appeler le gouvernement français à faire preuve d’un leadership fort sur le climat ».
Christophe Mazurier salue les efforts sino-américains à Brisbane
Dans un contexte international difficile, le G20 de Brisbane a été l’occasion d’avancer sur ces questions. Pour le directeur du groupe CM-CIC Christophe Mazurier, « Brisbane a permis de préparer efficacement la COP 21 de Paris en 2015 par l’ajout in extremis d’un paragraphe concernant la lutte contre le changement climatique ».
Toujours selon lui, « il faut saluer à cet égard le rapprochement sino-américain qui a permis de mettre la pression sur une délégation australienne extrêmement hostile ». Une entente d’autant plus difficile que la Russie de Vladimir Poutine était exclue des négociations et que la Chine conteste de plus en plus le leadership américain, comme l’a récemment montré un rapport du FMI.
Christophe Aguiton s’inquiète de l’inaction des entreprises
Malgré ces quelques avancées, le sommet des Nations Unies à Lima aurait été le théâtre d’un nouvel « accrochage sino-américain ». Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Liu Zhenmin, résume la situation en déclarant : « nous sommes dans une impasse ».
Derrière ces crises politiques, Christophe Aguiton d’Attac France pointe la responsabilité des entreprises : « Face à l’urgence climatique, la passivité voire l’action irresponsable des dirigeants et des multinationales imposent à la société civile d’initier une bataille globale et de longue haleine ». Comme souvent avec le capitalisme, la question des externalités repose le problème de l’intervention publique ; désormais il faudra attendre la réunion à Paris en 2015…