Les Américains, qui ont droit à 16 jours de vacances annuelles, n’en prennent en moyenne que 14. Et pendant que l’oncle Sam turbine, que fait la vieille Europe ? Elle se prélasse ! Les Français décrochent en moyenne pendant 37 jours de l’année, les allemands pendant 35. Les sujets de Sa Majesté s’octroient 28 jours, une misère au regard des 42 jours de vacances à l’italienne, probablement un des ingrédients de la dolce vita. Faut-il rougir de cette tendance européenne à la procrastination, s’interroge l’Economist de Londres ? Non. Car, tout d’abord, ce surplus de vacances alimente le marché touristique, dont l’Europe - France en tête - détient 58%. Les professionnels européens du tourisme doivent notamment 80% de leur chiffre d’affaires aux vacanciers originaires de l’Union. Ensuite, explique The Economist, une très sérieuse étude américaine montrerait que les Européens se portent mieux que les Américains, du fait de leur penchant pour les vacances. L’hebdomadaire, s’appuyant sur une autre étude, enfonce le clou : si les Européens travaillent moins longtemps que leurs cousins d’outre-Atlantique, ils le font probablement plus efficacement. En conclusion, The Economist esquisse une analyse réconfortante pour les adeptes des 35 heures : ce ne sont peut-être pas les Européens qui sont oisifs, mais plutôt les Américains qui ont un penchant stakhanoviste.
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