Un Court-circuit dans le panier

Depuis peu, les Grenoblois peuvent adhérer à un réseau d’un genre nouveau. Contre un abonnement annuel de quelques euros, Court-circuit leur donne accès – à des tarifs préférentiels – à des produits alimentaires « écoraisonnés », c’est-à-dire locaux, de saison et/ou bio : rillettes, farines, miel… Ils sont vendus dans des commerces de l’agglomération ou livrés par panier.

Le juste prix

La démarche est différente de celle des Amap, les Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne, où les « consom’acteurs » sont directement en relation avec l’exploitant et s’engagent à lui acheter sa récolte pour plusieurs mois. Mais elle s’en rapproche dans les objectifs : assurer des débouchés à des produits artisanaux et locaux de qualité, qui ne peuvent – ou ne veulent – passer par la grande distribution. Et ainsi limiter le nombre d’intermédiaires pour payer un juste prix au producteur.

Ce modèle séduit. Depuis 2001, plus d’un millier d’Amap se sont créées en France, chacune fournissant une cinquantaine de foyers. Mais en Ile-de- France, le nombre de maraîchers est insuffisant pour subvenir à la demande, et les Amapiens ont lancé un appel à l’épargne pour racheter des terres. Autre limite, selon la sociologue Sophie Dubuisson-Quellier, ces systèmes sont « peu accessibles aux foyers à faibles revenus et présentent le risque de ne s’adresser qu’à une catégorie sociale bien particulière ».

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