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terrAedes

Par terrAedes
25-01-2012

Ode électorale

Parler pour ne rien dire... en dire long pour ne rien faire !

Ils sont nombreux ceux qui, en ce moment, parlent, crient, vocifèrent, haranguent... en espérant se faire entendre et qui n’ont en fait... rien à dire. En fait si, ils en disent beaucoup, mais le problème c’est qu’ils nous rabâchent encore et toujours les mêmes choses. Et ce sont ces bons vieux sempiternels refrains que l’on vient fredonner à nos oreilles déjà coulantes de promesses sirupeuses. C’est que nous sommes à la veille d’une échéance capitale, ne l’oublions pas ! Habitués et résignés à entendre chanter morues et maquereaux déguisés en sirènes, nous n’entendons plus leur imperceptible sortilège... nous sommes devenus sourds !

Soumettons-nous à un petit exercice. En partant très à gauche (attention au torticolis !), nous effectuons une rotation à 180° jusqu’à très à droite (ouille, j’suis bloqué !) on s’aperçoit que tous nous disent plus ou moins la même chose : Y-a pu d’sous dans l’porte-monnaie, y faut augmenter la croissance ! Y-a pas assez d’boulot pour augmenter la croissance, y faut donner des sous pour compenser ! Y-a pu d’sous dans l’porte-monnaie... stop !!! Je crois qu’on a fait le tour.

Bon, vu que l’on n’a pas trouvé de solution à ce petit dilemme économique, il va bien falloir trouver un responsable (ah si Madame, y faut toujours un responsable !). Alors là, c’est tournante de ping-pong générale : c’est pas nous, c’est eux ! c’est lui qu’a commencé ! c’est celui qui dit qui est... ! Je crois qu’on a bien avancé là.

Vous me direz, y-en a certains qui veulent prendre aux riches pour donner aux pauvres sans trop nous faire travailler, d’autres qui veulent que l’on travaille beaucoup pour pas grand chose et tout redistribuer aux plus riches, d’autres encore qui pensent que tout sera réglé en éradiquant les chômeurs, les vieux et les arabes ! J’en passe, et des meilleures... C’est vrai que sur certaines choses, il y a divergence de point de vue, mais si l’on y regarde de plus près, chacun voit ce qu’il a envie de voir, et devant ses propres difficultés, l’intérêt général apparaît soudain très obscur. Nous devenons donc aussi aveugles que sourds !

Mon cousin Jean-René me disait lors du repas de Noël chez Mamie Colette, entre un Ferrero et une Verveine du Puy : "Y en a pas un qui peut arranger les choses. De toute façon, c’est l’fric qui gouverne". Et de rajouter après une deuxième Verveine : "Y m’font marrer les indignés ! On refra pas la révolution, les gens sont bien trop individualistes ! Alors suilà ou un autre, c’est pareil !" C’est pas faux. Nous disons donc sourds, aveugles et muets, l’addition s’il vous plait !

Tata Gilberte disait (j’aime bien les références familiales) : "c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs cornichons parce qu’on a donné la confiture aux cochons !". Même si je n’ai jamais vraiment saisi le sens de cette métaphore agro-culinaire, je sais qu’elle n’avait jamais eu confiance en les politiques et qu’elle ne votait pas. C’est d’ailleurs là un autre dilemme, démocratique cette fois-ci, car il est établi que cette part d’électeurs silencieux, sans cesse grandissante, qui ne vote pas puisque n’en voyant pas l’intérêt, laisse place par un heureux mécanisme législatif à ceux, déjà trop nombreux, qui n’aiment pas les chômeurs, les vieux et les arabes...

C’est bien connu, ceux qui parlent beaucoup en font généralement très peu. Et vu que nos politiques ne l’on jamais eu aussi grande ouverte qu’en ce moment... ça ne laisse rien présager de bon. La vérité, c’est que, arrivés au bout du chemin, nous avons tous peur du changement qui s’annonce ! Nous regardons par dessus notre épaule en espérant que la vérité ne nous rattrapera pas trop vite. Nos élus et dirigeants sont déjà dépassés. Il faudrait à présent qu’ils nous ouvrent une nouvelle voie (qui ne soit pas bien sûr une voie de garage). Certains osent s’y aventurer. Ils prennent leur bâton de pèlerin et entame un longue traversée du désert politico-médiatique, et si par miracle on leur laisse l’opportunité de distiller quelques bonnes paroles, ils s’aperçoivent vite qu’il est très compliqué de s’adresser à un électorat devenu sourd, aveugle et muet... !

Vous me demanderez : "où veut-il en venir ?" Nulle-part vous répondrai-je ! Et de rajouter : "Mais alors pour qui se prend-il pour donner des leçons ?" Et je rétorquerai que je fais partie des bonnes gens du bon Peuple de France et qu’à ce titre, je fais comme tout le monde, je me plains beaucoup, j’agis peu... et je parle pour ne rien dire !

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