Pour combattre les pluies acides et les affections pulmonaires, un large effort international a réduit les rejets de soufre. Mais cette pollution était un réflecteur de lumière. Du coup, la planète reçoit davantage d’énergie, ce qui contribue au réchauffement. D’où l’idée de recréer un écran de pollution, mais en altitude. Idée qui faisait beaucoup rire jusqu’à ce que l’Allemand Paul Crutzen lui apporte son soutien en 2006. Et comme il est lauréat du Nobel de chimie 1995 pour ses travaux sur la couche d’ozone, on rigole moins.
Comment ? Des particules de soufre sont injectées à 30 kilomètres d’altitude au moyen de ballons ou de petites fusées. Selon les calculs de Crutzen, 5 millions de tonnes par an compenseraient les effets climatiques d’un doublement de la teneur en gaz à effet de serre.
Déjà testé ? A chaque éruption volcanique majeure, et gratuitement ! Lors de l’éruption du Pinatubo aux Philippines en 1991, la température de la Terre a baissé d’un demi-degré pendant un an.
Quand ? L’humanité a prouvé son savoir-faire en matière de pollution. Il n’y a donc pas là de défi majeur. Reste quand même à trouver le produit idéal, cerner les conséquences de cette pollution et calculer les quantités nécessaires. Bref, il faudra une ou deux décennies. Pendant ce temps, la Terre se réchauffe. Combien ? 25 milliards de dollars par an, selon Crutzen.
AVANTAGES :
- Effet instantanéRéversible
Bon marché
INCONVENIENTS :
- Altération de la couche d’ozonePluies acides
Blanchiment du ciel (mais coloration des couchers de soleil !)
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