700 000 tondeuses sont vendues chaque année dans l’Hexagone, et plus de 6 millions en Europe. Mécaniques, électriques ou à essence, ces machines font partie de l’attirail du jardinier modèle. En France, une tondeuse sur deux fonctionne au carburant. Le New York Times expliquait il y a peu, que ces tondeuses à moteur thermique polluaient "jusqu’à cent fois plus qu’une simple voiture". L’équation est simple : l’humidité de l’herbe coupée, additionnée aux relents d’essence, aux émissions de CO2 et au soleil, génère du smog : un brouillard composé d’air vicié.
Le quotidien nord-américain révèle ainsi que les tondeuses sont responsables de 2 % de la pollution au smog issue des moteurs. L’Etat de Californie associé à l’Agence fédérale de l’environnement (EPA) a donc décidé de tout faire pour convaincre le principal constructeur de tondeuses américain Briggs & Stratton (dont le dirigeant - Christopher Bond - est aussi sénateur républicain) d’équiper ses modèles de pots catalytiques. En vain jusque-là.
En France en 2005, selon l’Insee, 28,6 % des ménages possédaient une tondeuse à gazon. Un taux d’équipement particulièrement élevé, en décalage complet avec le taux d’utilisation de cet outil. D’après nos calculs, l’usage cumulé d’une tondeuse par ménage ne dépasse pas 30 heures par an. Après l’auto-partage (usage collectif de la voiture), peut-être est-il temps de songer au "tondo-partage" ?
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions