Un éthanol à double face

Le Brésil est l’un des champions du monde de la production de biocarburants. Cette distinction ne fait pourtant pas le bonheur de tout le monde. Selon la BBC, les kilomètres de cannes à sucre brûlés lors du processus de fabrication de l’éthanol provoquent « une forte augmentation » de la quantité de dioxyde de carbone (CO2) rejetée dans l’atmosphère. A Sao Paulo, zone phare pour ce type de carburant au Brésil, les autorités qui avaient proscrit la pratique du brûlis à partir de 2005 viennent de repousser l’échéance à 2031. Deux autres problèmes s’ajoutent à ce danger. Les ouvriers agricoles sont en premier lieu exposés à de fortes concentrations de particules nocives : 88 microgrammes contre 50 autorisés. Enfin le développement de la culture de la canne – c’est le cas notamment en Colombie – s’effectue au détriment de la forêt tropicale, dont la surface diminue régulièrement.