Depuis quelques années, la responsabilité sociale est devenue une marotte des services de communication des entreprises, qui jurent toutes, main sur le cœur, "contribuer à un monde meilleur". Les paroles s’envolent, mais les actes restent. En 2005, il existera un moyen infaillible de tester la sincérité de l’engagement des grandes firmes du textile américaines, explique un article du New York Times repris dans Challenges : ce test s’appelle "Cambodge". Actuellement, ces entreprises sont en effet obligées de sous-traiter une partie de leur production au Cambodge. Au 1er janvier 2005, elles pourront diversifier leurs sources, et accroître les importations de Chine. Pourquoi la Chine ? Parce que le pays est bien moins cher que ses concurrents, les conditions de travail y étant épouvantables. Les deux cents usines de confection cambodgiennes, tenues de respecter une convention de l’Organisation internationale du travail garantissant des conditions décentes pour les salariés, ressemblent presque au paradis à côté. Mais le paradis a un coût : 25% de plus qu’en Chine. Le 1er janvier 2005, les firmes US choisiront-elles les économies ou l’éthique ? Pour l’instant, dit l’article, le géant du textile Gap "apprécie le respect des droits sociaux (...) et affirme vouloir y rester". Dont acte. Espérons que les ONG et les consommateurs aient une bonne mémoire...
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