Pinault, simple fils

"Vas-y, fiston !" Le magazine Challenges nous le jure : "Personne, même les plus proches, n’était prévenu." En ce soir d’avril, à L’ami Louis, restaurant chic du IIIe arrondissement de Paris, s’est déroulé un événement-phare, narré d’une plume humide par le bi-hebdomadaire : la passation de pouvoir entre François Pinault, fondateur de l’empire Pinault-Printemps-Redoute (PPR), et son fils, François-Henri. "Seuls. Face à face. Père et fils. Fils et père. Sans savoir celui qui était le plus ému." C’est là, entre "deux bouteilles de Château-Latour", que le dabe a officiellement cédé le timon des affaires au fiston. Flash-back sur le parcours de François-Henri qui, en réalité, s’appelle François, lui-aussi (preuve de l’immense modestie du papa) : HEC, quelques années à Los Angeles, puis en 1987, "après quelques molles entrevues dans des multinationales", le fils audacieux rejoint… le groupe Pinault. Mais attention ! "FH" ne veut pas être traité de fils à papa. "Je ne me suis pas donné le mal de faire des études pour que l’on doute en permanence de mes compétences." En tout cas, Challenges n’en doute pas, qui titre sans ambages "Il hérite de l’empire paternel, et, franchement, il le mérite". Une prise de position courageuse.

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