Le Fonds monétaire international (FMI) a le moral à zéro. Les pays du Sud remboursent à vitesse grand V une partie de leurs dettes. Alors le sauveur de la planète financière s’ennuie. Mais surtout, il craint pour son avenir, selon Xavier Dupret, chercheur au Gresea, un club de réflexion créé par des ONG, des syndicats et des universitaires belges. Il n’y a pourtant pas si longtemps - de 1994 à 2002 -, le FMI passait son temps à prêter à des conditions bien particulières : libéralisation, privatisations et programmes d’austérité. Des recettes qui ont redressé des pays comme l’Argentine, le Brésil ou l’Asie du Sud-est, mais qui ont entraîné de terribles casses sociales. Désormais, ces nations en plein renouveau veulent se débrouiller seules. Huit pays d’Asie (Japon, Singapour, Indonésie, Chine, Malaisie, Philippines, Thaïlande et Corée du Sud) ont ainsi décidé, à travers l’initiative de Chiang-Maï, de mettre en commun une partie des devises accumulées afin de s’entraider en cas de coup dur. Une façon de renvoyer le FMI au fond du fonds.
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