Le moteur chinois dispose de deux vitesses. L’une très rapide, qui s’emballe avec 9 % de croissance par an, encouragée par un taux d’investissement de près de 50 % du PIB. L’autre, qui vit au rythme des 200 millions de foyers ruraux exploitant en moyenne 0,6 hectare, à une éternité de l’agriculture intensive occidentale. Alors forcément, ça fait désordre, comme le souligne en substance la revue Problèmes Economiques. "Les inégalités ne cessent de s’accroître avec les urbains. Du coup, les paysans chinois qui demeurent plus que jamais des citoyens de seconde zone alimentent les rangs des travailleurs migrants qui viennent chercher un complément de revenu dans les usines de la Chine côtière." Peu qualifiés, ces "nouveaux surnuméraires" sont souvent contraints d’accepter des conditions d’emploi pénibles marquées par une flexibilité maximale, l’absence de contrat de travail et de protection sociale.
Le numéro de la Documentation française
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