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10-10-2011
Mots clés
Politique
France

Aubry, Hollande, et le développement durable

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Aubry, Hollande, et le développement durable
(Crédit photo : LCP - Assemblée nationale - Charles Hendelus)
 
Martine Aubry et François Hollande s'affrontent jusqu'à dimanche. Qui défend le mieux les valeurs de l'environnement et de l'économie soutenable ? Tour en 6 points.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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  • Finance :

A en croire le baromètre du Monde, François Hollande aurait été peu prolixe sur la régulation de la finance. Il milite certes pour une taxation des transactions – il en avait parlé à Terra eco en mai dernier – mais avec les seuls pays européens qui en accepteraient le principe. Et ceci « pour lever le veto britannique », justifiait-il le 17 août sur Europe 1. Sur son site, la première secrétaire, plus précise, préconise la création d’une taxe sur les transactions financières au niveau européen à hauteur de 0,05%. Une taxe qui pourrait permettre de « financer l’aide aux pays en développement et leur adaptation au changement climatique ». Elle rappelle aussi la nécessité de supprimer les paradis fiscaux en interdisant le secret bancaire ou de séparer les activités de dépôts et d’investissement des banques. En clair de ne pas mêler les bas de laine des Français aux opérations de spéculation.

  • Fiscalité :

Les niches fiscales inutiles, ni l’un ni l’autre n’en veulent plus. Exit notamment les heures supplémentaires défiscalisées et l’exonération des droits de succession introduits par Nicolas Sarkozy. Mais c’est ailleurs qu’ils se distinguent. Si Martine Aubry s’attaque aux riches (en proposant la création d’une nouvelle tranche d’impôt à 50%) François Hollande se fait défenseur des entreprises. Fin août dans une tribune publiée dans le Nouvel Observateur, il proposait d’abaisser de moitié l’impôt sur les sociétés pour les très petites entreprises et de diminuer les cotisations patronales de la branche famille. Les recettes perdues, l’Etat pourrait les récupérer via une fiscalité écologique, soulignait-il. Sur son site, il préconise enfin la suppression de la taxe d’habitation jugée « injuste ».

  • Emploi :

Pour Martine Aubry, c’est simple, 300 000 « emplois d’avenir » devront être créés sur cinq ans sur le modèle des emplois jeunes. Sur son site François Hollande ne propose pas d’objectif chiffré mais cible particulièrement les jeunes sans qualification. En revanche, le candidat milite pour la création de 200 000 « contrats de génération ». A travers eux, l’entreprise s’engagerait à garder un senior jusqu’à ce qu’il parte à la retraite à taux plein. Dans le même temps, elle devrait embaucher un novice de moins de 25 ans susceptible d’apprendre de son aîné. Pour la récompenser de son effort, l’Etat dispenserait la société de régler des cotisations sociales sur les deux emplois et ce, pendant trois ans. Le président du Conseil général de Corrèze plaide aussi pour que les moins de 25 ans, entrés tôt sur le marché du travail, puissent toucher le revenu de solidarité active (RSA).

  • Salaire :

Pour les deux candidats, l’avenir passe par une revalorisation du Smic. Martine Aubry veut notamment rattraper les 4% de retard que le revenu minimum a pris depuis 2007 puisqu’il n’a pas augmenté à la même vitesse que la moyenne des salaires, selon le site smic-horaire. Le député de Corrèze, lui, va plus loin. Il veut conditionner les exonérations de cotisations sociales des entreprises au relèvement des minima dans les branches professionnelles qui sont inférieures au Smic. Il veut aussi revoir le mode du calcul du salaire minimum pour l’indexer sur les prix et la moitié de la croissance du pays, selon Terra Nova, think tank de la gauche qui se livre à un exercice très précis de décryptage

  • Energie et environnement :

Les deux candidats militent pour la taxation des émission de CO2. Pour Martine Aubry, elle prendrait la forme d’une « contribution climat-énergie ». A travers elle, les ménages et les professionnels paieraient pour leurs émissions de dioxyde de carbone, y compris celles liées à l’électricité. La recette de la taxe servirait à financer un plan de rénovation thermique des bâtiments. Sur son site de campagne Hollande milite plutôt pour une « taxe carbone » applicable aux seules industries très polluantes. Mais c’est sur la question du nucléaire que les deux candidats s’opposent. Si Martine Aubry milite pour une sortie à horizon vingt ou trente ans, François Hollande, lui, parle d’une simple réduction de la part du nucléaire dans l’électricité française : de 75% aujourd’hui à 50% en 2025. En mai dernier, il avait déjà confié cette ambition à Terra eco.


Chapitre 2 l’énergie par Terraeconomica

  • Discriminations :

Le mariage et l’adoption des couples homos ? Les deux candidats sont pour. C’est d’ailleurs une mesure proposée par le PS. Par ailleurs, ils ont tous deux signé le Pacte de l’égalité qui fixe pour objectif une meilleure défense des droits des femmes dans le monde politique, familial et de l’entreprise. En revanche, seule Martine Aubry propose de conditionner les exonérations de charges sociales aux entreprises qui signeraient un accord mettant un terme aux inégalités de salaires. Faute de quoi, elles seraient taxées à hauteur de 1% de la masse salariale. Enfin, symboliquement, elle souhaite que le Panthéon puisse accueillir des Français illustres comme Simone de Beauvoir.

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2 commentaires
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  • les positions de Martine Aubry sont plus précises et cohérentes

    15.10 à 19h06 - Répondre - Alerter
  • On nous enfume lorsque nous dit que l’on sortira du nucléaire dans ... quelques dizaines d’années, alors que la durée d’une présidence n’est que de 5 ans.
    Seuls les actes concrets compte, et ils sont très différents entre les 2 candidats : Hollande a dit qu’il voulait continuer l’EPR de Flamanville, Aubry était plus évasive, ce que l’on peut traduire par ’négociable avec EELV’.
    Pour les centrales en activité, il va de toutes les façons falloir les fermer de manière échelonnées à plus ou moins brêves échéance.
    Hollande se montre ainsi beaucoup plus attaché au lobby nucléaire, en favorisant une des energies les moins compétitives, outre les problèmes bien connus de sécurité "irréversibles".
    (le dernier numéro HS d’Alternatives Economiques "Les chiffres 2012" indique page 79 que le nucléaire est déjà moins compétitif que l’éolien, seul le solaire photovoltaïque reste en moyenne plus cher).

    11.10 à 20h31 - Répondre - Alerter
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