A en croire certains partis extrémistes, les réfugiés, échappés des pays arabes en proie aux révolutions notamment, menacent l’équilibre européen. Lorgnant notre idéal démocratique et notre confort de vie, ils frapperaient toujours plus nombreux à la porte des pays riches. Le Haut commissariat aux réfugiés remet les pendules à l’heure. Loin d’envahir les nations nanties, les réfugiés vivent d’abord dans les pays en développement, souligne un rapport rendu à l’occasion de la journée des réfugiés. C’est le cas pour quatre cinquièmes d’entre eux. Le Pakistan (1,9 million de réfugiés), l’Iran (1,07 million) et la Syrie (1 million) abritent les plus larges foules d’exilés. Une générosité qui pèse lourd sur leur économie.
Pour chaque dollar comptabilisé dans son PIB par habitant, le Pakistan accueille 710 réfugiés, la République démocratique du Congo 476, le Kenya 247. En comparaison l’Allemagne, le pays industrialisé qui accueille le plus de réfugiés (594 000 personnes) n’héberge en fait que 17 réfugiés pour 1 dollar de son PIB par tête.
Mais d’où viennent ces hommes et ces femmes en fuite ? Les Afghans (3 millions) et les Irakiens (1,7 million) forment aujourd’hui le plus gros des troupes. En tout, 43,7 millions de personnes sont déracinées à travers le monde, soit l’équivalent de la population de la Colombie ou de la République de Corée – dont 15,4 millions sont des réfugiés selon la définition des Nations unies, 27,5 millions des déplacés dans leur propre pays et 850 000 des demandeurs d’asile.
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