Sur l’impact des OGM, les consciences se déchirent. Risques sanitaires, atteinte à la biodiversité, du côté des antis. Meilleure rentabilité et résistance aux herbicides, pour les pros. Mais que devient le débat quand les bénéfices se révèlent flous ? Selon la première version d’un rapport du ministère de l’Agriculture relayé par le New York Times le 11 mai, les autorités seraient sur le point d’autoriser une nouvelle variété de maïs OGM produite par Monsanto. Un type de plantes pour la première fois résistant à la sécheresse. A priori le marché est immense, rappelle le quotidien américain. A l’échelle mondiale, 15% des régions productrices de maïs perdent chaque année leur récolte à cause du manque d’eau. Reste un hic. Selon le département américain, cette nouvelle variété ne serait pas plus solide que ses consœurs et serait même aussi gourmande en eau.
« Des variétés comparables produites en utilisant des techniques conventionnelles de culture sont déjà disponibles dans des régions de production de maïs », souligne le rapport du ministère. C’est la sélection assistée par marqueurs (technique utilisée pour repérer les caractères intéressants comme le rendement ou la résistance aux maladies) qui aurait notamment permis d’élaborer cette résistance des plants. Le département américain va-t-il néanmoins donner le feu vert à Monsanto ? L’an passé, les agriculteurs américains ont planté 86,4 millions d’acres (350 000 km2) de maïs dont 86% de variétés modifiées destinées à résister aux attaques des insectes et aux herbicides.
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions