Trois postes sont concernés. Le gaz naturel d’abord. Ses tarifs sont gelés pour 2011, après une hausse de 20% depuis un an. Les carburants ensuite. Un coup de pouce fiscal sera donné aux contribuables qui utilisent leur voiture pour se rendre au travail. Enfin, l’électricité. Son prix augmentera, certes (+2,9% en deux temps d’ici à 2012) mais rien à voir avec les 30% sur 5 ans réclamés par EDF au ministre de l’Energie Eric Besson, il y a quelques jours.
A un an de l’élection présidentielle, ce paquet de mesures vise un objectif très clair : « redonner du pouvoir d’achat aux Français », dont les finances sont plombées par les factures de chauffage ou l’ardoise lâchée à la sortie des stations service. Le stratagème est de bonne guerre.
Deux choses semblent cependant mériter plus ample réflexion. D’abord la longue liste des idées reçues. Nous avons, un temps, cru que nos sources d’énergies étaient inépuisables, qu’elles étaient sûres et bon marché. Les faits, depuis la perspective du pic pétrolier jusqu’à Fukushima, nous montrent que cette croyance n’est qu’un doux rêve.
Le second point nous concerne tous. Il met en exergue notre consommation énergétique effrénée. Rappelons que la consommation énergétique de la France a augmenté de 52% de 1970 à 2007. La « faute » aux transports, à la consommation domestique et aux services. Cette fuite en avant est-elle bien raisonnable et comment faire pour la stopper ? Le dispositif présenté par le gouvernement et le débat strictement et lamentablement politicien qui en découle, ne semblent en tout cas pas à la hauteur de ces enjeux.
Le dispositif du gouvernement
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