Le grand ministère du Développement durable issu du Grenelle a vécu. A la différence de Jean-Louis Borloo, Nathalie Kosciuscto-Morizet n’est pas numéro 2 du gouvernement, comme le notait Arnaud Gossement dans sa chronique publiée par Terra eco. Surtout, elle perd la main sur l’énergie, qui retourne sous la tutelle du ministère de l’Economie.
Plus précisément, sous celle d’Eric Besson, le nouveau ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique. Un peu loin donc des préoccupations de précarité énergétique et de changement climatique... Réaction immédiate de Nicolas Hulot - qui avait fait du super ministère du Développement durable un impératif de son Pacte écologique : « on va probablement aborder la politique énergétique en termes de politique industrielle, ce qui n’était pas du tout dans l’esprit du Grenelle ».
En juin, le rapport Roussely commandé par l’Elysée estimait que « l’importance stratégique et l’ampleur des missions de réflexion, d’animation et de coordination à mettre en œuvre dans le domaine du nucléaire justifient la constitution soit d’un ministère de l’énergie dirigé par un ministre de plein exercice soit d’un secrétariat général à l’énergie rattaché à la Présidence de la République ». François Roussely, ancien président d’EDF et président d’honneur du groupe a donc été (partiellement) entendu : le ministère de l’Ecologie n’aura plus la main sur la filière.
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