Londres avait des airs parisiens ce mercredi. De 20 000 à 50 000 étudiants ont convergé sur la capitale anglaise pour faire entendre leur mécontentement. Il faut dire que la pilule est dure à avaler. Dans la droite ligne du vaste plan d’économies publiques engagé par le gouvernement, les frais d’inscription à la fac devraient doubler ou tripler à l’horizon 2012. Si aujourd’hui, une université ne peut exiger plus de 3 290 livres (3 777 euros) à un étudiant chaque année, elle devrait pouvoir réclamer jusqu’à 6 000 livres (7 000 euros) voire 9 000 livres (10 500 euros) « dans des circonstances exceptionnelles ». De quoi augmenter significativement la dette portée par les jeunes Anglais.
Selon le syndicat étudiant UCU, le coup d’un premier cycle (bac +3) a augmenté de 312% depuis vingt ans tandis que le panier de la ménagère n’a grimpé « que » de 127,1%. En 1988-1989, envoyer un enfant à l’université (frais d’entrée, coût de la vie…) pour trois ans coûtait 1 545,50 livres (1 804 euros). Aujourd’hui, la facture s’élève à 6 360 livres (7 423 euros). Si la réforme se confirme, le prix d’un « degree » pourrait coûter 12 750 livres (14 880 euros). Pendant ce temps, plus au nord, les jeunes Ecossais continueront d’aller étudier gratos. Le parlement décentralisé a réitéré en juin sa décision de ne pas faire payer l’université aux Ecossais.
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