La conférence de Nagoya sur la biodiversité s’est conclue la semaine dernière par un accord international signé par 193 pays. Ils se sont notamment engagés à porter la superficie des zones protégées à 17% de la surface terrestre et 10% de la surface des océans, contre respectivement 12,5% et moins de 1% aujourd’hui.
La France ne va pas se tourner les pouces dans cette affaire puisqu’elle possède un espace maritime de 11 millions de km2, le deuxième au monde derrière les Etats-Unis. Elle n’est aujourd’hui pas particulièrement en avance avec environ 1,5% de ses eaux salées couvert par des aires marines protégées (AMP). Mais à l’occasion du Grenelle de la Mer, le gouvernement s’est engagé à passer la barre des 10% de son espace maritime protégé dès 2012, et 20% en 2020. Dix parcs naturels marins sont promis d’ici 2012, sept sont déjà en cours. La France s’est dotée d’une agence dédiée pour superviser l’avancée du chantier.
L’enjeu est clair : mettre le paquet sur l’outre-mer, qui représente 97% de l’espace maritime français, d’autant plus que la métropole compte déjà 11% de ses eaux protégées. A lui seul, le parc naturel marin de Mayotte inauguré cette année représente désormais près de la moitié des AMP. Mais de vrais réseaux restent encore à bâtir, notamment dans l’immensité de la Polynésie et de la Nouvelle-Calédonie.
La carte des aires marines protégées françaises :*
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Légende :
En vert : parcs nationaux
En bleu : parcs naturels marins
En Jaune : réserves naturelles
En violet : parcs naturels régionaux, sanctuaires de mammifères marins, domaines publics maritimes du Conservatoire du littoral, plan de gestion de l’espace maritime
En rouge : projets d’aires marines protégées
*NB : la France compte également 208 zones Natura 2000 partiellement ou totalement maritimes, considérées comme des aires marines protégées.
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