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L’écosystème du XXIe siècle

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Pour associer développement des pays du Sud et respect de l'environnement, l'association Geres lance le projet CO2solidaire. Particuliers et entreprises sont invités à participer à une brillante initiative.
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Le changement climatique, il y a ceux qui en parlent, en parlent, en parlent. Et ceux qui agissent. L’association Geres ("Energies renouvelables, environnement et solidarité"), créée en 1976, est de ces derniers. Il y a quelques semaines, son équipe, installée à Aubagne (Bouches-du-Rhône), a lancé un site Internet destiné au grand public et aux entreprises, sous le nom de "CO2solidaire" [1]. Cette opération originale tourne autour de deux idées. Il s’agit tout d’abord, comme l’explique un des initiateurs, Thomas Mansouri, de jouer la carte "de la pédagogie et de la prise de conscience". En quelques pages concises, le site explique les dommages causés par les émissions de CO2 et propose à tout un chacun de mesurer l’impact environnemental de ses propres déplacements, en voiture ou en avion. Un exemple ? Un salarié qui, pour raison professionnelle, devrait se rendre à New York, peut interroger un calculateur d’émissions de CO2, qui lui répondra la chose suivante : "Voyage : aller-retour ; distance parcourue : 11680 km ; CO2 émis : 1,87 tonne".

Pollueur-contributeur

C’est là qu’entre en scène la deuxième idée - centrale - de CO2solidaire. Plutôt que laisser le visiteur pantois, avec ses tonnes de CO2 sur les bras, le site calcule l’équivalent de ces émissions en espèces sonnantes et trébuchantes. Pour 1,87 tonne, l’addition tombe : 45 euros. Une somme que CO2solidaire propose de transformer en don, qui tombe dans l’escarcelle du Geres, pour financer ses activités : "Le terme de développement durable est aujourd’hui galvaudé. Avec ce principe, nous parlons concrètement de climat, d’émissions de CO2". Outre la collecte de dons des particuliers, le Geres cherche à nouer des partenariats avec des entreprises. "Nous avons signé avec Destination Santé, une agence suisse spécialisée dans les voyages de santé", explique Thomas Mansouri. Le principe est le suivant : Destination Santé propose à ses clients de payer un léger surcoût pour compenser les émissions de CO2 dues au trajet en avion. Cette somme vient, elle aussi, grossir la tirelire du Geres.
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Dans le district de Beshud (Afghanistan), le Geres rénove des maisons selon les principes de l’architecture solaire passive. Crédit : Geres.

L’énergie du développement

L’association se charge ensuite de la répercussion "concrète" sur le terrain, dans plusieurs pays en développement : Maroc, Inde, Afghanistan, Cambodge. "En Inde himalayenne, où nous sommes présents depuis quinze ans, il a fallu partir de l’existant. Les hivers sont froids et longs. Les habitants sont confrontés à des difficultés quotidiennes, les écoles sont fermées pendant six mois de l’année, la culture des fruits et légumes est difficile". Pour remédier à cette situation, les spécialistes du Geres travaillent sur l’énergie solaire passive. D’ici à 2008, sur le territoire de Ladakh, 500 serres agricoles et une centaine de bâtiments de type poulailler, bergerie ou atelier de séchage de fruits et légumes, doivent être installés. La chaleur y sera produite soit par la lumière directe du soleil, soit au moyen de systèmes hydroélectriques. "Les créations d’emplois et l’activité économique générée par ces investissements de plusieurs dizaines de milliers d’euros permettent de toucher directement plusieurs centaines de personnes", insiste Thomas Mansouri. Toute idée d’assistanat est bannie. "Nous formons des maçons, des techniciens, voire des ingénieurs locaux. Des transferts de compétence ont lieu, le but étant d’amener les populations à l’autonomie et de faciliter la diffusion des techniques."

Le Geres participe à trois autres projets de même inspiration. Au Cambodge la diffusion de systèmes de cuisson économes en bois permet aux habitants d’épargner les ressources forestières, tout en rejetant moins de gaz à effet de serre. De quoi éviter l’émission de 500 000 tonnes de CO2 par an sur dix ans ! En Afghanistan, où tout est à reconstruire, l’association travaille sur l’autonomie énergétique des écoles et hôpitaux. Les économies ainsi dégagées peuvent permettre l’acquisition de matériel hospitalier, de médicaments. Au Maroc, enfin, les habitants les plus pauvres de la ville de Larache sont sensibilisés aux économies d’énergie. Du Nord au Sud, c’est en définitive un écosystème de développement respectueux de l’environnement, qu’ont bâti le Geres et CO2solidaire. C’est peut-être ça le XXIe siècle ?

[1] Le site CO2solidaire : www.CO2solidaire.org // Le site du Geres : http://geres.free.fr

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