Un jour avant le gouvernement, Europe Ecologie propose sa propre loi de finances 2011. C’est point par point que le mouvement a décidé de répondre. A « la France des propriétaires », il oppose « un logement décent pour tous ». Au « travailler plus pour gagner plus », il rétorque : « Un travail qualifié pour tous ». Au bouclier fiscal, il préfère l’investissement solidaire. Et enfin, contre le « clientélisme économique », il brandit l’économie verte, dans laquelle il compte investir 14 milliards d’euros.
Au total, la formation prévoit de réduire de 27 milliards le déficit de la France. Comment ? Grâce à 14 milliards d’économies (notamment la suppression de nombreuses niches fiscales) et de recettes nouvelles, la fin du plan de relance (16 milliards), les effets d’une croissance de 1,5% (4 milliards). A ce calcul, il faudra toutefois retrancher « l’augmentation structurelle des dépenses publiques » de 7 milliards.
Selon Eva Joly, députée européenne : « Le court-termisme présidentiel et son idéologie anti-impôts auront conduit à laisser filer le déficit. Un déficit irresponsable. Il faut réhabiliter l’impôt, un impôt juste et écologique. Ce qui passe par la suppression du bouclier fiscal et plus de progressivité dans l’impôt sur le revenu. Il faut par ailleurs mettre un terme aux niches inefficaces, aux mesures anti-écologiques et intensifier la lutte contre la fraude fiscale. Ainsi, et sans rêver de plus de croissance, nous retrouvons des marges de manœuvre budgétaires. »
Le document de loi de finances alternative d’Europe Ecologie :
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