Un remaniement, ce n’est pas qu’une histoire de casting. C’est aussi une affaire de périmètre. Les organisations patronales du secteur des transports le savent bien. C’est pourquoi elles font pression à l’approche du lifting du gouvernement prévu fin octobre pour se libérer de la tutelle du ministère de l’Ecologie. « La Fédération nationale des transporteurs routiers l’avait clairement formulé en juin dernier. L’organisation souhaitait un véritable ministère des Transports. La Fédération des entreprises de transport et de logistique de France de son côté avait même évoqué que ce ministère soit rattaché à celui de l’Industrie, “question de logique” », rappelle Truck Blog.
Ce mardi, le site spécialisé a enfoncé le clou, affirmant que Jean-Louis Borloo n’était pas opposé à cette initiative, jugeant l’attribution du portefeuille des Transports « trop encombrante ». De quoi faire sauter au plafond France Nature Environnement. Car la création du « super-ministère du DD », souhaité par les associations environnementales lors du Grenelle en 2007, avait permis que « tous les leviers de lutte contre le changement climatique et pour une meilleure efficacité énergétique » soient réunis.
« L’abandon de certains projets d’infrastructures, par exemple, envisageable par un ministère de l’Environnement, est difficilement acceptable pour le ministère de l’Industrie. Dans la seconde hypothèse, si le ministère devient autonome, plus aucune régulation environnementale ne pourra avoir lieu autrement que de manière interministérielle, laissant le champ libre aux seuls arguments économiques », analyse FNE dans un communiqué.
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