Après s’être conformé à la décision de la Commission européenne de clore plus tôt que prévu la pêche au thon rouge, la France demande désormais des comptes. Le ministre de la pêche Bruno Le Maire souhaite recevoir des « preuves » indiquant que la France a déjà dépassé ses quotas de pêche. Le ministre indique même qu’il pourrait, s’il ne reçoit rien, réouvrir la pêche demain et pour 48 heures afin de boucler les quotas.
Les thoniers de l’Hexagone contestent en effet avoir atteint leurs quotas. Mourad Kahoul, patron du syndicat des thoniers, estimait sur Europe 1 que les pêcheurs n’ont « réalisé que 62% des quotas » et que beaucoup risquent la faillite s’ils ne pêchent pas d’avantage. Il affirme s’appuyer sur les constats « d’observateurs assermentés » qui « coûtent 26 000 euros chacun pour la campagne ».
« Cette année, la Commission européenne n’aurait tout simplement pas dû autoriser d’opérations de pêche », estime pour sa part Greenpeace France. « En quelques jours seulement, les thoniers, qui opèrent à bord de navires suréquipés, ont capturé leur quota de thons rouges, et personne ne se montre trop pressé de les rappeler au port. Réglementer la pêche au thon rouge, c’est à peu près aussi simple que faire respecter des limitations de vitesse à des voitures dotées d’un moteur ultra puissant », déclare François Chartier, responsable de la campagne Océans de Greenpeace France.
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