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7-06-2007

Le bouquet de roses

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Le 3 juin, les Français ont fêté leurs mamans. Et les fleuristes se sont frotté les mains : 22 millions de bouquets de roses sont vendus chaque année. Coup de projecteur sur une vie pas si rose.
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Belle mais exigeante. Cultivée en Europe (Pays-Bas), en Afrique (Kenya, Zimbabwe) ou en Amérique du Sud (Equateur, Colombie), elle génère une consommation énergétique considérable. Alors, rose du Kenya ou des Pays-Bas ? La plus propre n’est pas forcément celle que l’on croit. La rose commence par grandir sous serre. La structure est éclairée et chauffée entre 12 et 18 ° en hiver. Pour obtenir des résultats satisfaisants et concurrencer les pays du Sud, les producteurs européens doivent fournir beaucoup de chaleur et de lumière à leurs fleurs. Gaz, pétrole et charbon sont indispensables pour obtenir les douze heures de chaleur quotidiennes et une lumière artificielle continue. Ainsi, une rose du Pays-Bas émet 0,670 kg de CO2 contre 0,335 kg de CO2 si elle est originaire du Kenya.

Les roses sont ensuite irriguées au goutte-à-goutte, et massivement imprégnées d’engrais et de pesticides. Après la récolte, les fleurs se conservent au frigo et voyagent dans une eau à 6 °. Pour les pays du Sud, s’ajoute le « coût climatique » du transport. Les fleurs qui voyagent par avion – 85 % des fleurs importées – émettent de 570 à 1580 g de CO2 par tonne de roses et par kilomètre. Quant aux fleurs voyageant en camions réfrigérés, leur bilan est loin d’être neutre : 800 g de CO2 par tonne de roses par kilomètre. Conclusion : la dépense énergétique engendrée par l’achat d’un bouquet de 25 roses, équivaut à une balade en voiture de 20 kilomètres.

La rose constitue une aubaine économique pour les pays du Sud. Premier exportateur de roses vers l’Europe , le Kenya emploie plus de 10 000 personnes, surtout des jeunes femmes. Mais l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dénonce les conditions de travail des ouvrières horticoles en contact quotidien avec les pesticides. Selon le World Ressource Institute, deux travailleuses sur trois souffrent de nausées. Des cas de fausses couches, cancers et maladies pulmonaires ont également été répertoriés. Une solution existe pour profiter des fleurs proprement : les gammes de roses équitables (Max Havelaar) et les fleurs de saison, cultivées localement, ou issues de l’agriculture biologique.

Sources de cet article

D’autres objets "qui tuent" :

Le CD

La cigarette

Le téléphone portable

La bouteille d’eau

Les roses équitables :

Le marché des roses dans le monde selon Max Havelaar

Fairflowers

Rose avenir

Un blog sur les fleurs de saison et pour concevoir ses propres bouquets :

Deco fleurs

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  • Pour éviter d’avoir à changer ses roses constamment, opter pour un beau bouquet de roses artificielles est une superbe alternative !

    8.08 à 21h57 - Répondre - Alerter
  • quidam27 : Le bouquet de roses

    ET APRES TOUT CE QUI TUE, LA CONNERIE,ELLE, ELLE TUE OUI OU NON ?
    c’est comme dans tout, il y a des limites : combien d’énergie pour amener l’eau au robinet, pour fabriquer du pain,etc. Alors oui, soyons parcimonieux, ne gaspillons pas mais pour le reste pourquoi vouloir vivre si c’est pour ne rien faire ?
    PS : les cercueils en bois enterrés, c’est parfaitement écolo puisque cela forme des pièges à co2 enfermés sous terre. Comme quoi, tout dépend du comment on aborde les choses
    mm

    13.07 à 23h13 - Répondre - Alerter
  • Les roses de max havelaar sont aussi gourmandes en énergie que les autres...
    à moins que par miracle elles aient decidé de pousser sans eau et de voyager à pied pour rester équitables ?... en fait elles vous permettent juste d’acheter votre bonne conscience !
    max havelaar c’est pas la panacée, loin de là. Sur ce sujet je vous recommande la lecture de "Les coulisses du commerce équitable" de Christian Jacquiau.

    16.06 à 22h28 - Répondre - Alerter
  • Merci pour votre article qui nous rappele que nos actes d’achat ne sont pas anodins quant à l’état de la planète et l’avenir de l’humanité.

    Par contre, êtes vous sûr que les roses Max Havelaar soient réellement envisageable comme une solution quand elles engendrent une consommation en pétrole démesurée pour être rappatriées en France ? Le café je veux bien encore -et d’ailleurs j’en consomme- car dans nos frontières nous n’avons pas de producteurs de ce produit que je sache. Mais les roses n’est ce pas abuser ?

    Sachez qu’en France il existe encore des producteurs de roses qui vous dispensent d’acheter des roses cultivées à l’autre bout du monde ou même chez nos voisins. C’est là la seule vraie solution pour considérer votre bouquet de roses réllement équitable. Antibes est historiquement la capitale de la Rose dans nos frontières. Tapez "antibes capitale de la rose" sur Google et vous verrez.

    A bon entendeur,

    11.06 à 09h57 - Répondre - Alerter
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