Derrière une vitrine du XXe arrondissement de Paris, des femmes et hommes vont et viennent, sans rendez-vous. Certains ont des difficultés sociales, d’autres sont handicapés visuels ou ne parlent pas bien le français. D’autres sont simplement perdus dans l’écheveau des démarches administratives à accomplir. « Un dossier de surendettement ou de droit au logement opposable, c’est complexe à réaliser, souligne Gaëlle Le Pabic, directrice de l’association Pimms de Paris. Nous sommes une réponse à la complexification des démarches. » Le Pimms ? Un Point information médiation multi-services : un concentré de services publics et privés, où les utilisateurs viennent chercher des réponses de visu, loin des sites Internet et des bornes interactives.
Le Pimms est né à Lyon en 1995. « C’est parti d’un constat : si une bonne partie de la population était à l’aise dans l’accès à leurs services, une autre avait besoin d’aide », se souvient Gilles Reydellet, directeur de l’Union des Pimms. Or, le blocage coûte cher aux institutions : en pertes financières, en résolutions de conflits. « Mais nous ne sommes pas un sas de ressocialisation. Nous prenons des gens qui ont eu des accrocs de vie », souligne Gilles Reydellet. Objectif : 100 lieux d’accueil d’ici à trois ans contre 35 aujourd’hui. —
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions