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29-03-2011
Mots clés
Energies
Sécurité
France
Japon

Que va faire Areva au Japon ?

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Que va faire Areva au Japon ?
(Photo : La centrale de Fukushima. Credit : Daveeza / Flickr)
 
A la demande de l'exploitant de la centrale de Fukushima, deux experts de la compagnie française ont été dépêchés à Tokyo lundi soir. Quelle sera leur mission ?
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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De l’eau fortement contaminée dans les salles des machines, des cœurs de réacteur endommagés ou partiellement fondus, un socle en béton qui menace de se percer... A Fukushima, les nouvelles se succèdent et le scénario oscille sans cesse entre espoir de stabilisation et plongée vers la catastrophe. Une chose est sûre : la situation dépasse Tepco. Tant et si bien que l’exploitant de la centrale nippone vient de demander une aide technique aux experts d’Areva, d’EDF et du CEA. Ce lundi, le ministre français de l’Industrie, Eric Besson, approuvait sur RTL. « C’est une bonne chose qu’ils le fassent », avait-il déclaré, estimant la situation sur place « extrêmement critique ».

Un brainstorming pour de nouvelles idées

« La demande n’est pas tombée lundi mais elle s’est précisé depuis quelques jours, au fur et à mesure qu’elle nous arrivait de divers canaux, par l’ambassade de France au Japon, l’ambassade japonaise en France et nos bureaux d’Areva Japan », précisait-on ce mardi chez Areva. « Tepco a à la fois besoin d’un regard neuf sur la situation, mais aussi sur certaines problématiques précises, telles que la présence d’eau contaminée dans les enceintes. Le but, c’est que nous fassions ensemble une sorte de brainstorming et qu’émergent de nouvelles idées. »

Lundi soir, deux salariés d’Areva, spécialistes du traitement des effluents et employés sur le site du CEA à Marcoule (Gard), sont donc partis pour le Japon. Pas question pour eux d’aller jouer les têtes brûlées sur le site de la centrale sinistrée. Ils resteront, pour l’instant, bien au chaud dans les bureaux d’Areva Japan, à Tokyo, afin « de travailler main dans la main » avec Tepco et de trouver des solutions au nouveau problème. Une forte réactivité a en effet été détectée dans l’eau répandue au sein de plusieurs bâtiments de la centrale. La cause ? Certainement la fonte des assemblages de combustible, qui seraient entrés en contact avec l’eau servant au refroidissement des réacteurs. « Il va falloir pomper cette eau, tout en préservant les personnes. Certains spécialistes d’Areva ont une expertise dans ce domaine : c’est un problème qu’ils ont à gérer lors du démantèlement d’une centrale qui a cessé son activité par exemple », explique Pauline Briand, du service presse d’Areva.

Areva en première ligne

Si les professionnels d’Areva pourraient être utiles pour surmonter les difficultés directement liées à la centrale, son architecture et sa conception, les problèmes concernant plus spécifiquement les cœurs de réacteurs devraient plutôt mobiliser les experts d’EDF. Mais du côté du producteur d’électricité, aucune réponse sur le sujet ne nous avait encore été donnée, mardi soir, par le service de presse. Même constat au CEA. « Pour l’instant, nous n’envisageons pas d’envoyer des experts ou du matériel au Japon. Le CEA n’a de toutes façons pas de contact direct avec Tepco », précise l’attaché de presse de l’organisme de recherche.

Revenons donc à Areva. Le groupe industriel qui fournissait jusqu’alors le combustible Mox à la centrale japonaise, n’en est pas au premier service rendu à Tepco. Le 17 mars, quelques jours après le tsunami dévastateur, le groupe avait déjà dépêché un expert en radioprotection - un spécialiste chargé de veiller à la protection des hommes et de leur environnement contre les effets des rayonnements - parlant japonais, et ce afin de renforcer l’équipe d’Areva basée à Tokyo. D’autres initiatives ont fini le bec dans l’eau. Il y a 10 jours, 130 tonnes de matériel très spécialisés - des engins robotisés capables d’intervenir à la place de l’homme en cas d’accident nucléaire - restaient cloués au sol, à l’aéroport de Châteauroux. « Les Japonais n’en avaient finalement plus besoin, car la situation sur place évolue très vite, et donc leur demande aussi », justifie-t-on chez Areva. Avec EDF et le CEA, le groupe nucléaire détient le Groupement d’intérêt économique d’intervention robotique sur les accidents nucléaires, propriétaire de ces robots de l’extrême.

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Une enfance en pleine nature jurassienne, des études de biologie et de géologie, l’envie de transmettre cette passion pour le monde vivant, et le monde tout court, et un goût sans limite pour les nouvelles contrées. Alice est journaliste scientifique.

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