C’est toujours la même histoire. A l’origine de toute création d’entreprise, un porteur de projet est marqué par un manque, une absence. « Plutôt un gros déséquilibre entre l’offre, ridicule, et la demande, énorme », corrige d’emblée Pierre Duez, aujourd’hui à la tête de 1,2,3 soleils. Tout a commencé à la naissance du premier enfant de son frère, au début des années 2000. A l’époque dans le Nord-Pas-de-Calais, impossible de trouver une place en crèche. Les deux frères, Pierre et Marc, se creusent les méninges, cherchent des appuis et enquillent les rendez-vous. Ils veulent venir en aide aux familles, et, affirme Pierre Duez, pousser à « davantage d’équité entre l’homme et la femme ».
Pour cela, ils décident d’implanter les crèches au coeur des entreprises ou à très grande proximité. Multiservices – repassage, babysitting, ménage à domicile, accueil périscolaire –, ces lieux d’accueil s’adaptent aux spécificités des entreprises auxquelles elles s’adossent. Cofinancées par les entreprises, la caisse d’assurance maladie et les familles, les crèches 1,2,3 soleil – quatre à ce jour et une dizaine en construction – jouissent d’un autre avantage. Conviction ou coup marketing, les deux hommes ont, dès le départ, accroché une dimension environnementale à leur SARL.
En s’associant avec Kasa bio, un constructeur de maisons écologiques, 1,2,3 soleil a réussi son tour de force. Les crèches sont promises aux familles comme écologiques et bioclimatiques. Structure en bois et panneaux solaires : chaque bâtiment est à énergie passive. « Au départ, cet argument n’intéressait que les entreprises. Aujourd’hui, le label vert de nos crèches sensibilise tout le monde. » —
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