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24-09-2009
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Interview

L’Autolib’ passe la seconde

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L'Autolib' passe la seconde
 
Il était au point mort depuis un an et demi, il repart de plus belle. Passons l'Autolib' au "contrôle technique" avec Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris chargée des déplacements, des transports et de l’espace public.
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Terra eco : Où en est le projet d’Automobiles en libre service qu’avait défendu Bertrand Delanoë pendant la campagne des municipales ?

Annick Lepetit : "Nous avons décidé de l’étendre dans un rayon de 35 km2 partant du cœur de la capitale, parce qu’il était plus pertinent qu’il se déploie plus largement dans l’agglomération francilienne. Mais forcément à plusieurs, cela prend plus de temps. Il y a eu beaucoup de réunions avec les collectivités locales. Une vingtaine de communes [1], plus Paris, ont délibéré. L’autorisation préfectorale à la création du syndicat mixte Autolib’ a un peu traîné. Mais le feu vert a finalement été donné en juillet. Son installation officielle se fera le 24 septembre. Nous devons finaliser l’appel d’offres avant de le lancer avant la fin de l’année. Quand se fera sa mise en service ? Tout dépend des réponses des candidats, mais nous aimerions que l’Autolib’ fonctionne d’ici à la fin 2010."

Les chiffres de 4 000 véhicules électriques et de 1 400 stations ont circulé. Confirmez-vous ?

"Nous souhaitons effectivement qu’il s’agisse de véhicules électriques, que l’on puisse prendre à un endroit et rendre à un autre, comme pour le Vélib’. Chaque station sera équipée de recharges électriques. Question chiffres, on se situera plutôt, dans un premier temps sur 3 000 véhicules environ. Si le service a du succès, on pourrait aller au delà. Le nombre total de stations dépendra de chaque commune, mais on table sur un millier en tout dont 700 environ à Paris, sachant qu’une majorité se trouvera sur des emplacements réservés en voirie, pour que l’accès soit plus facile et plus visible. Mais il y en aura forcément des souterraines."

L’Autolib’ va-t-il fonctionner comme le Vélib’, c’est à dire par délégation de service. En quoi cela consiste-t-il et quel sera le cahier des charges ?

"Il s’agit de confier la gestion de ce service public municipal à un délégataire [sa rémunération est généralement liée à l’exploitation du service, c’est le cas du Vélib’ avec JC Decault, ndlr.]. On allons lancer un appel d’offres avec un cahier des charges contenant les grandes orientations que nous souhaitons pour ce service : des véhicules électriques, plusieurs types de véhicules : 2 et 4 places, la technologie qui va avec et les services qui l’accompagne. Par exemple, la possibilité de savoir, via son téléphone portable, où est la station la plus proche et si des véhicules sont disponibles."

Imaginons que l’Autolib’ est installé. Je veux utiliser un véhicule. Combien dois-je débourser ?

"Nous souhaitons que le service se situe dans une fourchette de 15 à 20 euros pour un abonnement d’un mois. Mais comme Paris est finalement une ville peu étendue, nous voulons offrir la possibilité d’utiliser les véhicules à la demie-heure. Son coût pourrait être de 4 à 6 euros."

Le projet ne fait pas l’unanimité, notamment auprès des élus Verts de la capitale qui s’inquiètent de la viabilité et de la faisabilité du dispositif. Ils préconisent plutôt le développement de l’autopartage, qui permet un usage mutualisé de voitures individuelles. Que leur répondez-vous ?

"J’ai du mal à comprendre cette hostilité. Ils ne vous le diront pas aujourd’hui alors que c’est un succès, mais il en a été de même pour le projet Vélib’. Or, on voit bien maintenant qu’il a boosté le marché des vélos. Eh bien, avec l’Autolib’, nous espérons faire la même chose : encourager le développement des véhicules électriques et réduire la pollution. Pendant qu’une personne utilise une voiture propre, elle n’en utilise pas une polluante. Pour le moment, l’autopartage ne propose pas de véhicules propres. C’est une autre offre, que nous soutenons également. Et puis, Autopartage et Autolib’ ne sont pas en compétition parce qu’ils ne rendent pas le même service. Avec le premier, vous devez ramener le véhicule là où vous l’avez pris. Je ne pense pas que l’Autolib’ sera très utilisé pour les trajets domicile-travail, au contraire de l’Autopartage."

A lire aussi dans Terra eco :
- Dossier : mais où est passée la voiture verte ?
- Vélo des villes, voiture des champs

[1] Ont adhéré Créteil, Alfortville, Limeil-Brévannes, Boulogne-Billancourt, Sèvres, Arcueil, Bagnolet, Le Bourget, Cachan, Charenton, La Garenne-Colombes, Les Lilas, Montrouge, Nanterre, Neuilly-sur-Seine, Pantin, Paris, Saint-Mandé, Saint-Maurice, Sceaux et Villeneuve-la-Garenne

Sources de cet article

- Photos : FlickR

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