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« Mottainai » : quand l’objet devient philosophie

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Au japon, la sensibilisation à l'environnement passe par un retour au bouddhisme et à des valeurs centenaires.
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En remettant au goût du jour ce concept de la philosophie bouddhiste, l’ex-ministre de l’Environnement japonais, Yuriko Koike, a voulu donner une dimension nationale, culturelle et historique à la défense de l’environnement. Le mottainai, c’est en effet le sentiment de gratitude qu’on peut avoir devant un nouvel objet, mêlé de regret du gâchis ou du mauvais usage. Il aurait fait sa première apparition dans un livre de Genpei Josuiki, au XIIIe siècle. A l’ère Edo – période de l’histoire du Japon qui va de 1600 à 1868 –, le mottainai avait une application concrète, quotidienne et universelle.

Modestes samouraïs

Comme on le rappelle aujourd’hui aux élèves de l’archipel pour les sensibiliser à l’environnement, à cette époque, la matière circulait selon un cycle destiné à tirer le meilleur parti de chaque chose. Cendres, excréments et vidanges quittaient les villes pour fumer les champs. Les riziculteurs récupéraient la paille pour s’habiller et couvrir leurs toitures, certains artisans étaient spécialisés dans la réparation de poteries, les samouraïs privilégiaient les valeurs de modestie et d’épargne… On ne jetait pas, on consommait avec parcimonie, chaque objet ayant plusieurs vies suivant sa fraîcheur.

Aujourd’hui, le mottainai a perdu beaucoup de son sens philosophique, mais on en retrouve ça et là quelques applications dans la vie quotidienne japonaise. L’exemple le plus parlant est sûrement celui du bain traditionnel, encore présent dans quasiment tous les foyers japonais. L’eau y est conservée claire et chaude grâce à un couvercle posé sur la baignoire, et elle sert pour tous les membres de la famille qui s’y détendent les uns après les autres après s’être lavés. Dans la plupart des maisons, cette même eau servira ensuite à la machine à laver le linge. 

Photo : Samuel Bollendorff / Oeil public

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