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Media Circus, tant que dureront les médias jetables

Par Walter Bouvais
17-09-2014

Mon petit lopin de Terra (eco) - Episode 1

Mon petit lopin de Terra (eco) - Episode 1
Puisque Terra se met à nu, voici quelques bribes partielles et partiales de notre longue histoire.

Vous êtes pour moi des lecteurs, amis, amies, parents, frères, compagne, enfants, cousin(e)s, oncles, tantes, potes, compères, confrères, associé(e)s, partenaires, élu(e)s... Combien de fois vous ai-je joué mon numéro de claquettes « Terra ». Combien de fois m’avez-vous demandé « Comment va Terra » ? Aujourd’hui je viens vers vous, nous – car Terra c’est un équipage – venons vers vous. Humbles comme c’est pas possible, comment d’ailleurs faire autrement alors que nous frôlons le dépôt de bilan ? Humbles, mais fiers du chemin accompli au nom du journalisme, de l’engagement, du futur, le nôtre et celui de nos enfants, de l’esprit d’entreprendre, d’essayer, de se gaufrer, de se relever et de recommencer, encore et encore.

Aussi étrange que cela puisse-t-il paraître, j’ai rarement l’occasion de m’exprimer sur l’aventure Terra eco , « média » que j’ai pourtant le bonheur de (co)diriger depuis un peu plus de dix ans. Et j’ai très rarement l’occasion d’écrire « dans les colonnes » de Terra. Depuis que je pilote – que je tente de piloter, en tout cas – ce bateau, souvent par gros temps, j’ai dû prendre un peu de champ avec l’éditorial. Oui, à Terra nous avons quelques principes, dont celui de ne pas tout mélanger (merci et spéciale dédicace à David Solon, directeur de la rédaction). Or, mon métier me conduit régulièrement à « dealer » avec un peu tout le monde : des lecteurs, des abonnés, des intervenants, des conférenciers, des annonceurs, des actionnaires, des investisseurs (avérés ou en devenir). Alors, forcément, d’un commun accord, nous avons décidé qu’il serait mieux que je m’en tienne à l’édito du magazine, chaque mois. C’est déjà pas mal. J’ai donc coutume de dire que je « fais la messe » une fois par mois : le sermon de la page trois. Mais, soyez-en certain(e)s, derrière cet air de ne pas (trop) y toucher, j’ai avec d’autres ici une vision très claire de là où nous devons aller. En ces temps un peu chahutés, et avant que de raconter où l’on veut/doit aller, j’ai aussi envie de jeter un coup d’œil en arrière. Sans regret, aucun, je l’affirme.

On est en France. Un pays sans repères paraît-il, mais il en reste au moins un : ici toutes les bonnes histoires tissent leur intrigue autour d’un verre de vin. C’était du Bourgogne, c’était à Paris, dans un appartement perché au-dessus de la rue du Faubourg Saint-Denis, avec un ami, Mathieu Ollivier, un soir de novembre 2002. Je crois bien qu’il n’y avait, ce soir-là, pas que du bon vin... Mais je ne sais plus si c’était de la bio. Alors voilà, nous devisions – déjà – sur l’état de la presse et c’est Matthieu qui me chauffait. « Mais regarde, piaffait-il : il y a un créneau pour créer un nouveau titre, qui partirait du web, sans papier, sur abonnement, sans pub. » Certes.

De mon côté je rongeais mon frein à 29 piges passées. Sorti d’école de journalisme, entré dans le news télé par LCI, et aussitôt sorti par France 3 (3 petits mois et puis s’en va), j’avais décidé d’alunir à L’Expansion puis de migrer vers l’intrigante et cultissime pépinière de talents Transfert : toujours en ligne sur www.transfert.net et merci Christophe Agnus de m’avoir filé le virus. Tout ceci déboucha, en réalité, sur mon... transfert en tégévé sur la côte ouest : entre deux plans sociaux, j’avais pris mes cliques et mes claques pour Nantes. Petit Beurre tu es né, amateur de beurre (salé) tu resteras.

En cette belle Cité des Ducs, je freelançais joyeusement pour Novethic. J’y apprenais tant et tant sur le développement durable (merci Anne-Catherine Husson-Traoré), entre deux vacations à quelques piges plus ou moins alimentaires. J’étais en quête d’un projet un peu excitant à créer, mais je grenouillais entre une idée d’agence news « online » et d’autres, plus saugrenues ou liées au monde des ONG. J’étais ouvert à tout, tout, sauf à un « canard », pourtant. C’était la conclusion ferme et définitive d’une discussion menée en mars 2001 avec un autre compère journaliste, Alex Piquard, alors que Transfert commençait à piquer du bec.

Il suffit de peu de choses dans la vie. En l’occurrence, un simple verre de Bourgogne et quelques bouffées de bio me firent donc basculer. La graine « Terra » était plantée. Elle germa plutôt paresseusement, un signe, déjà ? Jusqu’à devenir, tout de même, une évidence autour de l’été 2003 et de sa canicule aoûtienne. Et pour celles et ceux que cela intéresse, c’est à ce stade que l’on entre dans les petits secrets de fabrique de Terra.

Gare aux vapeurs de formol. J’exhume ici des pièces à conviction que quelques paires d’yeux seulement ont parcouru. A commencer par celle-ci qui date du 19 juillet 2003. Il s’agit du numéro -3 (vous avez bien lu « moins trois ») d’une chose éditoriale qui portait l’étrange nom de code « 22 septembre 2003 », date annoncée de la naissance de ladite chose. Pour les non initié(e)s, il est de coutume, avant de lancer un titre, de faire un « prototype » que l’on appelle « numéro 0 ». Eh bien nous étions tellement sûrs de notre coup que nous commençâmes au -3, au cas où. Encore une preuve de notre lente germination...

Voici donc, en exclusivité mondiale, la première crypto-newsletter Terra. Les habitué(e)s y reconnaîtront la rubrique « Le marketing expliqué à ma mère » et les plus attentifs noteront que les url – qui ne fonctionnent plus – renvoient vers un site nommé « lindependant ». L’indépendance du 22 septembre ? Ne cherchez pas, ce n’est pas une page de l’Histoire, juste un méli-mélo de noms de code (« Ecosystème », « Marchandages » existèrent aussi) destinés à tromper la NSA. Dans un prochain post, à supposer que cela intéresse quelqu’un(e), je vous raconterai pourquoi Terra ne s’est finalement pas nommé « 22 septembre ».

Bonjour, bonne semaine.

"22 septembre 2003" - N°-3 - Lundi 21 juillet 2003
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A LA UNE - DOSSIER AEROPORTS PARISIENS

Les aéroports d’Orly et Roissy pourraient accueillir en 2020 un minimum de 120 millions de passagers par an, 70% de plus qu’aujourd’hui. Cette hypothèse se heurte toutefois à de très importantes contraintes, pollution atmosphérique et nuisances sonores notamment. Le 16 juillet, un rapport parlementaire, relayé par le secrétaire d’Etat aux transports Dominique Bussereau, s’opposait pourtant à la construction d’un troisième aéroport international en région parisienne, qui aurait permis de soulager Roissy et Orly. Ecosysteme, premier magazine sans gaz à effet de serre, ne pouvait qu’enquêter. http://www.lindependant.info/articl...

- L’inexorable croissance du trafic aérien http://www.lindependant.info/articl...

- La nuit, les riverains de Roissy sont aigris http://www.lindependant.info/articl...

- "Les contraintes environnementales imposent la construction d’un troisième aéroport" http://www.lindependant.info/articl...

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LES BREVES DE LA SEMAINE

Evian - Exception culturelle - Londres respire - Bye bye les stock-options - Votre patron est-il bien payé ? http://www.lindependant.info/articl...

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LE MARKETING EXPLIQUE A MA MERE - L’étiquette qui colle à la peau

Chère Maman, sache-le, le code-barre de chez Leclerc, c’est ringard. L’heure est à l’étiquette intelligente. http://www.lindependant.info/articl...

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CULTIVONS NOTRE JARDIN

- Focus : Quand l’Université retourne à l’université
- Dans les livres : 2 de tension pour le capitalisme http://www.lindependant.info/articl...

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LA BA DE LA SEMAINE - Home, Sun, Home

Sortie de l’imagination d’un designer alsacien, l’Héliodome est une maison solaire aux allures de coquillage. Cette bâtisse, conçue pour épouser la course du soleil, devrait permettre de réduire la consommation d’énergie de 50 à 80%. http://www.lindependant.info/articl...

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LE CHIFFRE DE LA SEMAINE

1485 dollars par seconde http://www.lindependant.info/articl...

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LA REVUE DE WEB

Pinault, simple fils http://www.lindependant.info/articl...

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SOURCES

6,3 milliards d’êtres humains. Et moi ? Et moi ! Emoi... http://www.lindependant.info/articl...

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Bonne lecture. Prochain rendez-vous, lundi 11 août 2003. Si tout va bien.

Vous voulez participer au projet "22 septembre 2003" ? Rendez-vous à l’adresse temporaire www.22Septembre2003.info

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