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3-02-2007

Les boutiquiers de la République

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A combien se montent les programmes des candidats à l'élection présidentielle ? 30, 35, 50 milliards d'euros ? Curieux comptes d'apothicaire.
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  • Par Edouard Flam* : Les boutiquiers de la République

    20 milliards ? Ouh la la ! 50 milliards ? C’est trop ! 135 milliards ? Vous n’y pensez pas ! Il n’y a rien à faire : les programmes politiques de nos candidats à l’élection présidentielle doivent impérativement passer au tamis de nos calculs de boutiquiers. Prudence de gestionnaire et logique d’apothicaire sont de mise. Et gare à quiconque se montrerait ambitieux. Car, nous dit-on, la France doit être gérée comme une entreprise.

    Mais tout cela sonne faux. Tout d’abord, parce qu’il faut se mettre dans la tête qu’un pays ne se gère pas comme une boutique. L’Etat, ses administrations et les collectivités territoriales disposent d’un levier puissant, tant qu’il est utilisé à bon escient : l’impôt. Et n’en déplaisent à certaines émissions télévisées aux accents poujadistes, cet impôt n’est pas qu’un affreux confiscateur. Il est aussi le socle du pacte républicain. En permettant de redistribuer les cartes entre les plus riches et les plus nécessiteux, il contribue à garantir à chacun d’entre nous une chance de réussir notre vie et, en cas d’accident, de ne pas aller dans le décor.

    Ensuite, à supposer que la comparaison avec l’entreprise tienne la route, il ne faudrait pas oublier qu’une des caractéristiques de l’entrepreneur demeure la prise de risque, la croyance en l’avenir. Or, précisément, le 6 mai prochain, les Français ne vont pas seulement se choisir un président de la République pour gérer sans ambition leur petite boutique. Ils vont adhérer aussi, et surtout, à un projet de société. Cela s’appelle construire. Cela s’appelle avancer. Cela s’appelle croire en l’avenir et prendre un risque à la hauteur de cette confiance. Ce risque, c’est l’investissement : ce que certains appellent à tort le « coût du programme ».

    Lancer aujourd’hui de grands projets, bien pensés, dont on assurera le financement sur plusieurs années, grâce à l’emprunt remboursé par l’impôt générera de l’activité, de l’emploi, du lien social, de la culture et un peu de cette fameuse compétitivité dont on nous rebat les oreilles. Bref, de tout ce qui permet à un peuple de construire une destinée commune. Conclusion : avant de hurler qu’un programme politique nous coûte, on pourrait aussi se souvenir qu’il a pour but de nous rapporter.

    Lire aussi : J’aime l’impôt !

    *Edouard Flam est journaliste à Terra Economica

    21.02 à 22h01 - Répondre - Alerter
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