John Kerry, le sénateur démocrate, affublé de son compère Joe Lieberman, le sénateur indépendant, ont enfin dévoilé leur projet de loi énergie-climat, l’American Power Act, un pavé de 1000 pages, qu’ils espèrent réussir à faire adopter grâce à un allié inattendu : la marée noire du golfe du Mexique qui montre, selon eux, qu’il est d’autant plus urgent de mettre le pays sur la voix des énergies propres. Pourtant, les sénateurs ne sont pas au bout de leur peine sachant que le camp de l’opposition considérait l’expansion des zones de forage en mer comme la condition sine qua non à l’adoption d’une telle loi.
Le sénateur Lindsay Graham, seul républicain à avoir accepté de travailler avec John Kerry et Joe Lieberman sur ce projet (avant de retirer, il y a quelques jours, son soutien) a au contraire jugé que la marée noire compromettrait l’avenir de cette loi. Mitch McConnell, le leader du camp républicain au Sénat, a de son côté d’ores et déjà prévenu que cette loi ne serait guère plus "qu’une taxe sur l’énergie tueuse d’emplois », rapporte le Washington Post. Notons que le texte stipule que chaque Etat disposera d’un droit de veto sur les projets de forage en mer situés à moins de 120 km de ses côtes, preuve que la marée noire a eu au moins le mérite de forcer les auteurs de la loi à modérer leur enthousiasme quant au forage. Les débats promettent cependant d’être animés.
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