Dans nos pays piquousés à l’automobile, les arguments manquent parfois pour engager des politiques de rupture sur nos transports quotidiens. Prenez les manœuvres d’intoxication d’acteurs du lobby automobile à l’occasion des épisodes récents de pics de pollution urbains. Même lorsque l’évidence n’est plus à nier, leurs campagnes médiatiques tapageuses mettent encore la pollution urbaine sur le dos des seules centrales au charbon allemandes.
Des faits, toujours des faits
Les défenseurs de la petite reine en ville – qui sont aussi automobilistes à leurs heures – doivent donc redoubler de rigueur dans leurs arguments. Des faits, toujours des faits. Ce sont, justement, ces faits que nous avons cherché à rassembler dans cette édition spéciale. Ainsi, nous avons tenté de filer la piste du fameux « PIB vélo » britannique. Aïe ! Son équivalent français n’en est qu’au stade de vague projet. C’est en croisant des sources éparses que nous parvenons à proposer un instantané des impacts de la bicyclette en France. Et ce que nous avons découvert est encourageant : le vélo, c’est non seulement une précieuse rêverie, mais aussi de l’activité économique, des emplois, des bénéfices santé et environnementaux… Qui se chiffrent en milliards d’euros.
Car l’usage et l’image du vélo ont été bouleversés avec l’impératif du désengorgement automobile et grâce au pari du vélo en libre-service : la bicyclette est un mode de transport quotidien. Par un effet boule de neige, elle prend une place croissante dans l’espace public. Alors certes, les pistes cyclables sont souvent traitées comme variables d’ajustement. Certes, la bicyclette n’est pas encore la reine de la ville. Mais elle y a acquis ses galons de dauphine de l’automobile. —
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